La victoire en finale de Caroline Wozniacki sur Simona Halep (7-6(2), 3-6, 6-4) pour son premier sacre en Grand Chelem permet à la Danoise de retrouver la première place du tennis mondial aux dépens de la vaincue du jour. Malgré un tournoi où elle a tout donné, la Roumaine chute encore sur la dernière marche d’un Majeur.
Malheureusement en tennis le match nul n’existe pas… Après une finale intense et pleine d’émotion, Caroline Wozniacki (27 ans), six ans après avoir perdu sa place de numéro 1 mondiale, est enfin couronnée dans un Grand Chelem, elle qui avait toujours connu la défaite en finale (US Open 2009 et 2014). On peut même parler d’un joli come back quand on se souvient qu’elle était descendue jusqu’aux alentours de la 70ème place à la WTA il y a un an et demi. Ne parlons pas de sa quinzaine australienne où – comme Halep – elle a frôlé la défaite en sauvant deux balles de match face à Jana Fett au deuxième tour.
Wozniacki sur la lancée de son Masters 2017
Ce succès face à Halep était même son premier face à une joueuse du top 5 en Grand Chelem ! Sur la lancée de son Masters victorieux à Singapour en octobre dernier, la première Danoise victorieuse d’un Grand Chelem a su maîtriser ses nerfs et ses émotions dans une finale où elle partait favorite ne serait-ce que sur le plan de le fraîcheur physique. Wozniacki lançait la première les hostilités en menant 3-0 au premier set. Son adversaire faisait l’essuie-glace et commettait beaucoup de fautes directes. Mais la tension à l’heure de conclure la manche la gagnait et elle se retrouvait à 5-5. Elle contrôlait le tie break pour empocher le set (7 points à 2). La chaleur, l’humidité et un début de crampes ont failli êtres fatales à Halep. Mal embarquée, la future ex-numéro 1 se ressaisissait en fin de manche en profitant des nombreuses occasions de breaks ratées de son adversaire. Elle enchaînait trois jeux de suite pour conclure 6-3.
Le troisième set était complètement fou : aucune joueuse ne parvenait à gagner son service et les jeux dépassaient souvent les dix minutes. Halep faisait parler la violence de son coup droit et Wozniacki lui opposait une formidable défense. Un temps, on a eu peur pour le genou gauche de la Danoise mais celle-ci arrivait à gagner son service à 4-4 pour enfin conclure la finale sur sa première balle de match. Elle pouvait s’écrouler sur le court de son triomphe puis en pleurs saluer d’une accolade son adversaire.
A dream come true!! @australianopen champion and new world #1 ?? pic.twitter.com/aA5pcOqDcy
— Caroline Wozniacki (@CaroWozniacki) 27 janvier 2018
Une nouvelle ère s’ouvre pour Wozniacki. Alors que le circuit féminin se cherche une patronne (les six derniers Majeurs ont tous été remportés par autant de joueuses différentes), la Danoise, qui vient coup sur coup de glaner ses deux plus gros trophées mais aussi de se fiancer avec l’ancien basketteur NBA, David Lee, s’est libérée d’un énorme poids. Tout en faisant taire les critiques. Quant à Simona Halep, contrairement à sa finale de Roland-Garros en 2017 où elle avait le match en main avant de s’écrouler face à Ostapenko, elle s’est ici surpassée allant jusqu’au bout d’elle-même. Son combat en demie face à Kerber restera l’un des matches de l’année. Cette défaite est un nouveau coup rude, mais elle a montré en Australie une force mentale jusqu’ici jamais vue.
Crédits photo à la Une: Tatiana