Après Metz l’an passé et Budapest cette saison, Lucas Pouille continue de prouver qu’il sait s’adapter à toutes les surfaces. Pour sa rentrée sur gazon, le Français avait reçu une invitation de l’organisation du tournoi ATP 250 de Stuttgart, une invitation qu’il a donc exploitée à merveille en s’adjugeant le titre, le premier de sa carrière sur gazon. Après 2h05 d’un beau combat face à Feliciano Lopez, le Nordiste a eu le dernier mot pour l’emporter en trois sets (4-6, 7-6, 6-4).
On l’avait quitté triste, marqué physiquement, mentalement, émotionnellement, après sa défaite au 3e tour de Roland-Garros face à Ramos-Vinolas. Lucas Pouille n’a finalement pas mis beaucoup de temps à essuyer cette défaite douloureuse puisqu’il a parfaitement négocié sa rentrée sur le gazon allemand. Dominé pendant plus d’un set, le natif de Grande-Synthe est ensuite revenu à ce qu’il sait faire de mieux: distribuer du fond du court en restant proche de sa ligne. Une tactique qui s’est avérée payante, et après avoir concédé le premier un mini-break dans le tie-break du 2e set, Pouille a ensuite toujours été au-dessus de son adversaire. Efficace et opportuniste sur sa première balle de break, le Français a fait la course en tête dans l’ultime manche à partir de 2-2. Auteur d’un point magistral pour s’offrir une balle de match à 30-30 dans le dernier jeu, Pouille remporte-là son troisième titre en carrière et montre qu’il est déjà affûté sur la surface.
Wimbledon comme objectif n°1
Polyvalent et bon sur toutes les surfaces, le 16e joueur mondial garde un très bon souvenir de son passage sur gazon l’an passé. Quart de finaliste en 2016 à Wimbledon, Pouille s’était dévoilé au grand jour et avait été stoppé par Berdych aux portes des demi-finales. Désormais confortablement installé dans le Top 20 depuis plusieurs mois, le Français aura donc des points à défendre au All England Club. A 23 ans, ses ambitions sont maintenant plus élevées, à savoir se rapprocher un peu plus du Top 10, finir constamment dans les derniers tours des tournois du Grand Chelem, et pourquoi pas titiller sérieusement les plus grosses têtes d’affiche du tennis mondial.
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