Contre toute-attente, le Paris Saint-Germain a signé une performance de renom, au Parc des Princes, mardi soir, face au FC Barcelone. Paris a collé une véritable fessée au Barça (4-0) et a déjà fait un grand pas vers les quarts de finale.
C’est irréel. Sensationnel. Prodigieux. Fantastique. Chimérique. Trouvez tous les qualificatifs que vous voulez, la surprise que constitue la victoire du Paris Saint-Germain face au FC Barcelone, mardi soir au Parc des Princes, en huitièmes de finale aller de la Ligue des Champions, revêt un caractère tout simplement exceptionnel. Di Maria (18e, 55e), Draxler (40e) et Cavani (71e) ont mis le Barça à terre au cœur d’une soirée qui gardera à jamais une place à part dans l’Histoire du Paris Saint-Germain. Le PSG version QSI – pour ne parler que de celui-ci – avait peut-être déjà connu des matches déversant une pareille euphorie (le fameux 2-2 face à Chelsea, à Stamford Bridge, en 2014-2015). Mais c’est probablement la première fois, depuis la prise en main des Qataris, que Paris réalise une performance délaissant une telle impression de puissance.
Il ne faut pas s’y tromper, les Barcelonais ont été totalement absents des débats, et ce à tous les étages. Mais si les Catalans ont déjoué, c’est également en raison de la prestation des Parisiens, tant sur le plan individuel que collectif. Calqués sur la stratégie mise en place par Emery, ils ont éteints les différents secteurs de jeu barcelonais. Leur entame de match impressionnante d’intensité avait finalement accouché de l’ouverture du score de Di Maria sur un magnifique coup franc (1-0, 18e). Paris a ensuite pu reculer son bloc en s’organisant de façon à contrecarrer toute initiative barcelonaise. Le travail abattu par Adrien Rabiot et Blaise Matuidi fut en ce sens prépondérant, les deux milieux parisiens ayant agi en qualité de gratteurs de ballons infatigables. Marco Verratti, toutefois besogneux au pressing, se chargeait néanmoins d’assurer les transitions vers l’avant, à l’image de cette ouverture, après une récupération de Rabiot sur Messi, à destination de Julian Draxler, venu battre Ter Stegen avec sang-froid (2-0, 40e).
Une qualification déjà assurée ?
Impressionnants de solidarité et d’abnégation, les Parisiens n’ont jamais lâché leur plan de jeu et ont mis au supplice un Barça complètement dépassé. Le milieu catalan s’est liquéfié au fil des minutes, à l’image d’un Iniesta invisible, pendant que la MSN restait fantomatique face à l’insouciance insolente de Presnel Kimpembe, fabuleux remplaçant de Thiago Silva mardi soir. Le PSG bénéficiait d’espaces invraisemblables à un tel niveau de compétition, qu’il se chargerait d’exploiter sans rechigner. Di Maria, auteur d’une prestation de très haut vol pour son anniversaire, s’est d’abord offert un doublé grâce à un amour de frappe enroulée (3-0, 55e). L’inévitable Edinson Cavani, également né un 14 février, touchait même un peu plus les cimes du paradis en étant à la conclusion d’une course de plus de 60 mètres de Thomas Meunier où la passivité barcelonaise a atteint son paroxysme (4-0, 71e).
La dernière fois que Barcelone avait subi une telle déculotté en C1, c’était face au Bayern Munich de Jupp Heynckes, futur vainqueur de la compétition, en demi-finale aller, lors de la saison 2012-2013. A l’époque, beaucoup se demandaient si le grand Barça était en mesure de remonter un tel handicap. Parce qu’il s’agissait du Barça. Finalement, le Bayern s’était imposé par 3 buts à 0 en Catalogne. Les Parisiens ne connaîtront sans doute pas une pareille destinée lors du match retour. Reste que, mardi soir, un grand pas a déjà été fait. Et que le PSG, tout comme Emery, entrevoit en pleine lumière un quart de finale qui, il y a encore quelques heures, relevait du rêve fantasmé, non de l’ambition raisonnable.
Crédits photo à la une: C.Gavelle / PSG