En s’imposant au cinquième match des finales, Golden State a été sacré champion de NBA 2016-2017, son deuxième titre en trois ans.
Kevin Durant impérial
Alors que Cleveland venait de remporter le quatrième match, évitant ainsi le sweep, les Warriors n’avaient aucune envie de revivre le calvaire de l’an passé. Les hommes de Steve Kerr se sont donc employés pour terminer la série chez eux et ne laisser aucune chance aux Cavaliers. Stephen Curry a enregistré un nouveau double-double (34 pts à 10/20 dont 2/9 de loin, 12/15 aux lancers, 6 reb, 10 ast, 3 stl), et Kevin Durant a assuré son titre de MVP des Finales (39 pts à 14/20, 5/8 à 3 pts, 6/6 aux lancers, 6 reb, 5 ast). Carton plein à chaque match pour l’ailier, qui obtient enfin sa première bague tant désirée mais aussi tant controversée vu l’effectif qui l’entourait. Mais quoi qu’il en soit, KD n’a pas flanché. Il ne faut pas pour autant minimiser le rôle de Steph Curry, qui, même s’il n’est pas le meilleur joueur de l’équipe, est le plus important.
Klay Thompson a fait taire tous ses détracteurs, qui critiquaient son inconstance au tir. En effet, il n’a pas été à son meilleur niveau offensivement durant ces playoffs (bien qu’on l’a vu plus en forme sur les quatre derniers matchs), mais son apport a été dans un tout autre registre, côté défensif. On a alors vu l’étendu de son talent défensif, capable de verrouiller Kyrie Irving, J.R. Smith ou même Kevin Love. Draymond Green a continué de jouer dans son registre ultra-complet, des deux côtés du terrain, même si on l’a encore vu instable côté mental. Le reste de l’équipe a répondu présent, des intérieurs jusqu’aux role-players du fond du banc (le rookie Patrick McCaw a disposé de plus de 10 minutes de temps de jeu par match). Victoire méritée pour les Warriors, qui ont géré leur saison de A à Z, et ont conquis le titre sans discussion possible.
LeBron James encore plus dans la légende
Côté Cavs, le bilan est plus sévère. Alors qu’ils n’avaient perdu qu’un seul de leurs quinze premiers matchs, le résultat final est décevant. On s’attendait à au moins six matchs, avec plus de compétition, et moins de scores fleuves. Tyron Lue, trop peu présent, n’a pas su trouver la solution pour stopper ces Warriors (il est vrai que personne ne l’a trouvée). On ne peut rien reprocher à LeBron James qui a signé une des meilleures Finales de l’histoire en étant le premier joueur a enregistré un triple-double de moyenne (33.6 pts, 12 reb, 10 ast). Le Kid d’Akron a tout donné sur le terrain. Kyrie Irving l’a bien accompagné, bien qu’un peu inconstant, et Kevin Love ne s’est pas assez montré. A part lors du Game 4, on n’a jamais vu le Big 3 performer ensemble lors d’un même match. J.R. Smith était aux abonnés absents lors des trois premiers matchs, et Tristan Thompson a pris moins de rebonds que Stephen Curry sur la série !
Le bilan de ces Finales
Les Warriors ne sont pas invincibles. Il est possible de les battre, les Cavs l’ont même prouver lors du quatrième match, mais il faut jouer un basket irréprochable, c’est-à-dire limiter à tout prix les pertes de balles et rentrer ses shoots. La clé est dans la rigueur. Cependant, Golden State a pratiqué un basket qui paraissait tellement facile que l’on est en droit de se demander si l’on vient de rentrer dans une ère de domination totale. Le titre est mérité (à part KD, toutes les stars ont été draftées par l’équipe), fruit d’un projet à long terme, et est une référence en terme de gestion d’équipe. Steve Kerr et ses hommes ont fait taire tous leurs détracteurs et font oublier la déception de l’an dernier à tous leurs fans. A noter que le match de cette nuit était aussi le dernier de la saison; prochaine étape la draft, le 22 juin, puis les ligues d’été et surtout la période des transferts, à partir du 1er juillet.
Crédits photo à la une: Keith Allison