Menés 0-2 dans la série, les joueurs de l’ASVEL se sont surpassés pour remporter les trois matchs suivants et donc s’adjuger, au terme du match 5 (80/77), le 18e titre de l’histoire du club … et pousser à 4 le nombre d’échecs consécutifs des Strasbourgeois en finale de Pro A ! Décryptage.
Une véritable malédiction ! Après avoir laissé filer les trois dernières finales de Pro A au profit de Nanterre et de Limoges, par deux fois, les joueurs de la SIG ont cette fois buté à ce stade du Championnat face à l’ASVEL. Plus que les 3 derniers échecs, celui-ci est particulièrement cruel pour les hommes de Vincent Collet, le coach de la SIG, limogé après ce nouvel affront (voir ci-dessous). Ces derniers, après deux premiers matchs maîtrisés, au terme desquels ils menaient la série 2/0, ont une nouvelle fois craqué au finish.
Au contraire, l’histoire est belle pour l’équipe de la banlieue Lyonnaise, qui a parfaitement maîtrisé ce match 5, pourtant disputé sur le parquet de la SIG, au Rhénus. Les hommes de JD Jackson ont même compté jusqu’à 22 points d’avance à la demie-heure de jeu.Portés par un Casper Ware en feu (27 pts), et élu MVP de la finale, rien ne pouvait faire vaciller les Villeurbannais, pas même le baroud d’honneur de leurs adversaires, orchestré par Rodrigue Beaubois (23 pts), et qui a permis à la SIG de revenir à -1 à une minute du buzzer (74-75). Non sans avoir tremblé donc, mais avec une maîtrise assez incroyable sur l’ensemble de la partie, les hommes du président Tony Parker concluaient la série (3/2), et pouvaient exulter. Sept ans après leur dernier titre, les revoilà Champion de France. Et avec 18 titres, le club de Villeurbanne établit même un nouveau record !
Tony Parker exulte, Vincent Collet déchante !
Certes, il aurait bien sûr préféré disputer en ce moment-même les Finals de NBA avec ses coéquipiers de San Antonio (les Spurs ont été éliminé en demie-finale de Conférence Ouest par Oklahoma, NDLR), mais hier, rien ne pouvait enlever au bonheur de TP de célébrer ce titre avec cette équipe qu’il a repris il y a de cela deux saisons. « On a réussit à écrire notre histoire« , se réjouissait-il après le très beau succès de son équipe au Rhénus. Agacé tout au long de la saison par les résultats de son équipe (qui n’a assuré sa place en plays-off qu’à l’ultime journée, NDLR), le meneur de jeu de l’équipe de France a apprécié ce dénouement fantastique, mais également la prestation de Casper Ware, qu’il juge « parfaite« .
Et TP aura forcément des mots réconfortants pour Vincent Collet, son coach chez les Bleus. Ce dernier, qui entraîne la SIG depuis 2011, ne résistera pas à ce 4ème échec consécutif en finale de Pro A. Celui qui a pourtant emmené le club alsacien en finale de l’Eurocoupe cette saison, n’a pas été prolongé par son président Martial Bellon, qui selon les informations de lequipe.fr serait en train « de finaliser un accord avec un entraîneur étranger« , qui pourrait être l’Italien Simone Pianigianni, l’ancien sélectionneur de l’Italie, ou le Letton Ainars Bagatskis, l’actuel sélectionneur de la Lettonie. Toujours selon le site du quotidien sportif, Vincent Collet serait à la recherche « d’un club étranger jouant l’Euroligue ou l’Eurocoupe« . Mais si il venait à échouer dans se recherche, ce qui paraît fort probable, l’entraîneur de 53 ans réfléchirait à l’hypothèse de s’accorder une année sabbatique.
Crédits photo à la une: Sanguinez