Rafael Nadal sera au rendez-vous des demi-finales de l’Open d’Australie. L’espagnol, numéro 9 mondial, s’est défait du canadien Milos Raonic (numéro 3) en trois sets serrés 6/4 7/6 6/4 et 2h44 de match pour rallier sa première demi-finale en Grand Chelem depuis Roland Garros 2014, soit son dernier titre majeur. Dans deux jours, il affrontera le bulgare Dimitrov, tombeur de David Goffin un peu plus tôt dans la journée.
Si certains avaient encore des doutes, ne vous y trompez plus ! Rafael Nadal est définitivement de retour. Défait il y a trois semaines par Raonic en demi-finales à Brisbane, le majorquin a cette fois-ci pris le meilleur sur ce même Raonic en 3 sets, symbole d’un joueur, qui depuis deux ans enchaînait les contre-performances en Grand Chelem et qui dans ce tournoi, semble désormais paré pour aller au bout.
Impressionnant d’efficacité
Ce match est l’illustration parfaite du champion qui renaît. Ce même champion, qui bloquait dans les grands matchs depuis deux saisons, qui craquait dans les moments clés, a aujourd’hui prouvé que son costume de 9e joueur mondial était déjà trop petit pour la machine qu’il redevient ! 4 balles de break écartées sur 4 concédées, mais surtout 6 balles de deuxième manche sauvées ! Monstrueux de réalisme, c’est le signe des très grands joueurs. Après avoir écarté les six balles de set, le taureau de Manacor n’en a eu lui besoin que d’une seule pour rafler ce deuxième set et enfoncer Raonic. Visiblement touché à la cuisse, le Canadien a cédé sur la première balle de match obtenue par Nadal dans un troisième set remporté 6/4.
Nadal a retrouvé les ingrédients qui ont fait sa légende
On l’a dit, ce qui différencie ce Nadal de celui qu’on avait quitté tristement en 2016, c’est sa faculté à hausser son niveau de jeu dans les moments clés d’un match mais aussi et surtout dans les matchs clés. Celui contre Raonic avait tout d’une rencontre de ce genre. Solide numéro 3 mondial, le Canadien monte les paliers de saison en saison et après avoir atteint sa première finale en Grand Chelem à Wimbledon l’an dernier, il demeure désormais un sérieux prétendant en Grand Chelem. C’est tout ce dont « Rafa » avait besoin pour retrouver enfin les sommets. Avec un physique qui semble enfin le laisser tranquille, c’était la principale question qui planait au-dessus du majorquin à l’aube de cette saison 2017, parviendra-t-il à être fort contre les forts ? La réponse est sans appel aujourd’hui après cette victoire difficile certes, mais incroyablement autoritaire du champion espagnol. Cinq manches contre l’étoile montante Alexander Zverev, quatre manches face au 6e joueur mondial Gaël Monfils, et donc trois sets impressionnants de maîtrise devant Raonic, numéro 3 mondial, et devenu depuis l’élimination précoce de Murray et Djokovic le principal favori pour soulever le trophée australien. Avec un service ultra-efficace, un coup droit qui refait très mal, un mental d’acier et une combativité à toute épreuve, les ingrédients sont enfin réunis pour un joueur à la recherche de son glorieux passé depuis deux ans.
Dimitrov est prévenu, Nadal est en mission
Si l’on se tourne désormais vers la suite, c’est maintenant Grigor Dimitrov qui se dresse sur la route de l’homme aux 14 titres du Grand Chelem, soit dit en passant, l’un des joueurs les plus en forme de ce début de saison. Nadal en demi-finale d’un majeur, cela n’était plus arrivé depuis près de 3 ans à Roland Garros en 2014. A l’époque, le Majorquin était allé jusqu’au bout… Plus costaud que jamais, l’espagnol a encore du pain sur la planche avant d’entrevoir cette heureuse issue, mais ce qui est sûr, c’est que ce Nadal-là a de plus en plus une allure de prétendant au Graal. Rendez-vous vendredi !
Crédits photo à la une: brett marlow