Au terme d’un mano a mano 100% suisse qui aura tenu toutes ses promesses, Federer a fini par dompter Stanimal. A 35 ans, il jouera dimanche pour une 18e couronne en Grand Chelem.
On s’attendait à une véritable lutte de haut-vol entre les deux compères de la Nati de tennis. Et ce fut le cas.
Federer impérial en début de match
Pourtant, en début de match, on a bien cru que le bras de fer n’aurait pas lieu. Tout en maitrise, le Maestro a en effet livré une de ces partitions sans fausse note dont il a le secret. Pendant deux sets, tout en variation, il a multiplié aces, services gagnants et attaques précises pour mener logiquement les débats, empochant les deux premières manches avec la manière. Au 1er set, malgré une belle résistance, Fed s’est montré chirurgical en signant le break au meilleur moment, à 6-5. Rebelote dans la seconde manche où le Bâlois se détachera finalement à 3-2 pour ne plus jamais être rejoint. Impuissant, Wawrinka entrait alors dans une rage folle, au point d’en casser sa raquette…
Le réveil du bison
A deux sets à zéro en faveur de RF, les spectateurs de la Rod Laver Arena ont ainsi cru que le match était plié. Mais c’était sans compter sur le réveil brutal d’un Wawrinka qui a alors démontré qu’il n’était pas rentré dans le club ultra-cadenassé des vainqueurs de Grand Chelem pour rien. Suite à un temps-mort médical, le Vaudois de 31 ans est en effet revenu sur le court totalement revigoré. En face, comme perdu, le banquier de Bâle commençait quant à lui à bafouiller son tennis. Incapable de répondre à la puissance retrouvée des coups de Stan The Man, Fédé a ainsi encaissé un cinglant 6-1 dans le 3e acte, avant de s’écrouler à nouveau à la fin du set suivant.
Un 5e set au couperet
Revenu à deux manches partout, avec le vent dans le dos, le vainqueur de Roland-Garros 2015 paraissait tout à coup de nouveau en mesure de rafler la mise. Sur sa lancée, c’est d’ailleurs lui qui se procura la première balle de break de la manche décisive. Soudain au bord du gouffre, Federer parvenait néanmoins à rester en vie par le biais de son service. Et dans un dernier sursaut, alors que Stan venait tout juste de vendanger une balle de break qui aurait certainement peser lourd, c’est finalement lui qui finit par porter l’estocade à son complice de Coupe Davis (score final : 7-5, 6-3, 1-6, 4-6, 6-3). Avec cette victoire, c’est la 70e fois que Federer s’impose à Melbourne après avoir gagné les deux premiers sets.
Federer peut-il le faire ?
Après les qualifications des sœurs Williams chez lez dames, il souffle décidément un doux parfum rétro sur cette édition 2017 de l’AO où l’on retrouvera donc les deux anciens numéros uns messieurs en finale du tableau masculin. Mais alors qu’il n’a plus triomphé en GC depuis Wimbledon 2012, les nombreux fans de « Rodgeur » se demandent à présent si leur poulain sera capable de finir le boulot en apothéose, en allant chercher ce fichu 18e Grand Chelem après lequel il court encore et toujours. En début de quinzaine, beaucoup doutaient de la capacité du virtuose suisse à enchainer les gros morceaux. Mais après avoir successivement terrassé Berdych, Nishikori et Wawrinka, même face à Rafa, le rêve est permis !
Crédits photo à la une: Tatiana
