Ce mercredi s’achevait le traditionnel Boxing Day, qui suscite beaucoup d’attention chaque année en Angleterre et dans le monde entier. Au moment des fêtes, trois belles journées de Premier League se sont déroulées. De la fin de série de Chelsea au but légendaire de Giroud, Au Stade retrace les meilleurs moment de ce Boxing Day riche en émotions.
Au Boxing Day, Leicester n’y arrive pas (18e journée)
Après avoir vécu un véritable conte de fées la saison dernière en remportant le championnat contre toute attente, Leicester serait-il capable de confirmer cette année ? Cette question, beaucoup se la posaient et, aujourd’hui, la réponse est partagée. Qualifiés pour la Ligue des champions, les hommes de Claudio Ranieri continuent de surprendre tout le monde dans cette compétition. Certes placés dans un groupe assez modeste (avec Porto, Copenhague et Bruges), les coéquipiers de Jamie Vardy ont parfaitement géré la situation pour terminer en tête. En huitièmes de finale, ils défieront le FC Séville pour essayer de prolonger un peu plus ce rêve éveillé. Alors, si Leicester n’a rien perdu de sa grâce en Ligue des Champions, il en est tout autre en championnat. Placé au 15e rang du classement avant de recevoir Everton et Romelu Lukaku, Leicester vit un cauchemar sans nom en Premier League.
Mais avec ce match, ils avaient l’occasion de se racheter face à une équipe de bonne qualité. Il n’en fut rien. Privés de Jamie Vardy, suspendu pour le Boxing Day, les coéquipiers de Slimani ne trouvaient aucune solution offensivement, à l’image de ce qu’ils ont produit depuis le début de la saison. Et c’est tout à fait logiquement que Mirallas ouvrait le score au retour des vestiaires. En toute fin de match, Romelu Lukaku, en forme olympienne, doublait la mise pour réduire en miettes les derniers espoirs des champions en titre. Pour Leicester, c’était une défaite, une de plus. Aujourd’hui à six points de la zone de relégation, les Foxes n’ont pas d’autre solution que de réagir vite pour ne pas sombrer définitivement.
Un but venu d’ailleurs signé Olivier Giroud (19e journée)
Pour son 200e match à l’Emirates Stadium, les Gunners d’Arsenal n’avaient d’autre choix que de l’emporter face à une modeste équipe de Crystal Palace qui se bat pour distancer la zone de relégation. Placés en cinquième position du classement avant le coup d’envoi de la rencontre, les locaux avaient plus que jamais leur destin entre leurs mains puisqu’une victoire leur aurait permis de remonter sur le podium. Dominateurs, les hommes d’Arsène Wenger contrôlaient tranquillement ce match alors que le premier quart d’heure de jeu venait de s’écouler. Après une contre attaque rondement menée par les Londoniens, Alexis Sanchez recevait le ballon avant de déborder sur le côté gauche.
Au centre, Olivier Giroud appelle le ballon, mais, pas vraiment en position de placer une tête, tente alors un geste insensé… Un somptueux coup du scorpion qui venait se loger juste en dessous de la barre transversale ! De l’art, tout simplement. Quelques heures plus tard, l’œuvre de l’international Français faisait le tour du monde. Un bijou qui ne pouvait pas mieux montrer que Giroud est un buteur de classe mondiale, malgré toutes les critiques dont il fait les frais. Sonné, l’Emirates Stadium venait peut être d’assister au but de l’année… dès le premier janvier ! La joie fut d’autant plus belle pour les supporters Londoniens puisqu’ils assistèrent quelques minutes plus tard à la victoire de leur équipe (2-0), gestionnaire face à un aussi faible adversaire. Mais le match aurait certainement eu un gout d’inachevé sans cette merveilleuse parenthèse qui restera dans l’histoire.
Tottenham met fin à la longue série de Chelsea (20e journée)
C’est en très grande forme et avec l’ambition de monter sur le podium que les Spurs recevaient Chelsea, leader et presque imbattable au vue de ses statistiques complètement folles. Transformée par l’arrivée sur le banc de l’incontournable Antonio Conte, toute l’équipe semble venir d’une autre dimension, créant un contraste saisissant avec la saison dernière où les Blues naviguaient en eaux troubles. Diego Costa, invisible et transparent sous José Mourinho, est la preuve parfaite que l’arrivée de l’emblématique Italien a fait un énorme bien aux Londoniens. Mais dans l’antre des Spurs, les coéquipiers d’Eden Hazard allaient redescendre de leur nuage, qu’ils n’avaient plus quitté depuis 13 matchs.
Bousculés par une équipe de Tottenham qui aura fait parler son réalisme, les Blues encaissaient deux buts presque identiques, juste avant et un peu après le repos. A deux reprises, Eriksen trouvait Dele Alli au second poteau sur un magnifique centre du droit. Et à deux reprises, le jeune Anglais plaçait une tête croisée imparable qui venait tromper Courtois. A une demi- heure du coup de sifflet final, le break était fait et le sort quasiment scellé. Les hommes de Pochettino tenaient cette victoire (2-0) si précieuse qui leur permettait de revenir à deux petits points de Liverpool, dauphin de Chelsea. En plus d’avoir réalisé un gros coup d’un point de vue comptable, les Spurs pouvaient pleinement se satisfaire d’avoir fait tomber l’équipe incontournable de la phase aller. La défaite ? Les Blues n’avait plus connu ça depuis la sixième journée et une lourde défaite contre Arsenal.
Crédits photo à la une: TOTTENHAMHOTSPUR.com