Après avoir remporté les 2 premières, en 1984 et en l’an 2000, l’équipe de France de football tentera dimanche soir de remporter la 3e finale européenne de son histoire. Alors, jamais deux sans trois ?
Vieille expression populaire dérivant d’une ancienne formule (tierce fois, c’est droit) datant du XIIIe siècle, “jamais deux sans trois” est l’un des proverbes les plus connus en France. Et quoi qu’il advienne dimanche soir (victoire des Bleus ou de la Seleçao), la finale de l’Euro 2016 viendra encore une fois corroborer une certaine “authenticité” à cette théorie de comptoir… Hypothèses et explications.
Jamais 2 sans 3… victoires des Bleus en finale de l’Euro ?
C’est instinctivement ce à quoi l’on pense en premier lieu quand on évoque le grand rendez-vous à venir. La France a, pour l’heure, remporté ses 2 premières finales européennes (1984 et 2000), qui plus est en éliminant 2 fois le Portugal (au stade des demi-finales par contre…) sur son passage. En outre, pour revenir sur le terrain des statistiques pures et dures, les Gaulois mènent assez largement dans leurs confrontations historiques avec 18 victoires au compteur, pour 1 match nul et seulement 6 petites défaites face à leurs homologues lusitaniens. En outre, historiquement, sauf si l’on considère les Jeux de 1996 (l’équipe olympique des Lusitanos avait alors battu la bande à Robert Pirès à l’Orange Bowl de Miami), le Portugal est un adversaire qui réussit plutôt bien à la France. Enfin, série en cours, les Bleus se sont imposés les 2 dernières fois (1984, 1998) en tant que pays organisateur… En somme, un bilan et des indicateurs qui semblent tous au vert et qui laissent augurer une 3e issue positive pour les Tricolores dans la perspective du duel dominical.
Jamais 2 sans 3… malédictions vaincues ?
Méfiance, méfiance !!! Car si les sacrosaintes stats plaident en faveur des Bleus, cet Euro 2016 de toutes les surprises (Islande et Pays de Galles en tête) n’a peut-être pas encore fini de nous étonner! Et pour cause, le présent Championnat d’Europe des Nations a déjà été le théâtre de 2 résultats contraires aux précédents historiques. En effet, dans l’Histoire du jeu, l’Allemagne n’avait jamais éliminé l’Italie d’une compétition majeure (Mondial et Euro confondus). Or, au bout d’une irrespirable séance de pénos, la Squadra Azzurra a bel et bien été sortie par la Manschaft. De même, au tour suivant, la France a elle-aussi vaincu le signe indien face aux ogres d’outre-Rhin (la France n’avait, elle non plus, jamais éliminé l’Allemagne dans un tournoi important). Dans cette logique, nous en sommes donc a 2 malédictions vaincues… Vous voyez la suite? Le Portugal n’ayant jamais battu les Bleus en tournoi majeur (3 défaites en 1984, 2000 et 2006), si la bande à Cristiano Ronaldo venait à s’imposer, elle serait donc la 3e équipe à venir à bout de son traditionnel chat noir lors de cet Euro…
Jamais 2 sans 3… par cycle
Peu importe ce que les dieux du ballon rond auront décidé, cette hypothèse-là se réalisera obligatoirement dimanche soir. De fait, dans ce cas de figure (celui des cycles victorieux donc), 2 scenarii vont s’affronter sur la pelouse du Stade de France : le cycle des 12 ans et le cycle des 16 ans… Petit flash back: en 1992, le Danemark (repêché suite à la disqualification de la Yougoslavie) gagne l’Euro à la surprise générale. 12 ans plus tard, rebelote, la Grèce s’impose “à l’italienne” grâce à une défense de fer en faisant déjouer tous ses adversaires. Encore 12 ans plus tard, c’est donc le Portugal qui pourrait devenir la 3e nation au palmarès vierge à ouvrir son compteur via la même périodicité que ses “lucky” prédécesseurs danois et grecs… En revanche, une tout autre théorie a bien plus d’échos dans l’hexagone. Une théorie selon laquelle la France remporterait l’Euro tous les 16 ans: 1984, 2000 et 2016 donc… Alors, jamais 2 sans 3 cycles de victoires surprises tous les 12 ans ou de victoires Bleues tous les 16 ans ? Réponse, dimanche soir !
Photo à la une: Icon Sport