Ponctuée par un spectaculaire choc entre le Paris-SG et l’Olympique Lyonnais (4-2), cette nouvelle journée de Ligue 1 Conforama a été intense, offrant de nombreuses oppositions prolifiques en buts et en spectacle. Au Stade vous décrypte les principaux enseignements de cette 24e journée de Ligue 1.
LES TOPS
Paris en mode Ligue des Champions
À huit jours désormais de leur déplacement à Dortmund, les Parisiens ont activé le mode Ligue des champions pour parvenir à bout d’un Olympique Lyonnais vaillant mais limité (4-2). Un test grandeur nature face à l’OL, deuxième équipe française qualifiée pour le Top 16 de la C1, où la Juventus l’attendra. Longtemps malmenés en seconde période, les joueurs de Thomas Tuchel ont eu l’occasion de se frotter à une véritable opposition lyonnaise et ont montré de très belles choses lors des 45 premières minutes. Portés par un Angel Di Maria de génie (un but et une passe décisive), les joueurs du PSG pensaient s’être mis à l’abri en se détachant 3-0 peu après le retour des vestiaires (3-0, 47e). Mais, à l’image de ce que pourra faire Dortmund en Ligue des champions, les Parisiens ont ensuite dû faire face à une équipe beaucoup plus relâchée et beaucoup plus joueuse. Privé de trois titulaires (Thiago Silva, Marquinhos et Bernat) qui devraient être alignés au Signal Iduna Park, le secteur défensif du PSG n’a pas rassuré. Martin Terrier (3-1, 52e) et Moussa Dembélé (3-2, 59e) ont ainsi pu profiter des largesses défensives du PSG pour revenir. Qu’en aurait-il été si ce même Dembélé était parvenu à égaliser sur une incroyable balle de 3-3 vendangée (63e) ? L’avenir ne nous le dira pas, mais le PSG a su reprendre par la suite le contrôle des débats. Entré à la 76e minute de jeu, Edinson Cavani a profité d’un magnifique renversement de jeu de Mbappé et d’une offrande de Di Maria pour inscrire son 199e but sous les couleurs parisiennes. S’il ne devrait pas être titulaire sur la pelouse de Dortmund, Cavani pourrait profiter du coup de moins bien devant de Mauro Icardi pour faire davantage d’apparitions en championnat et en coupes. À quelques jours d’un rendez-vous crucial dans la Ruhr, le PSG continue d’avancer. Reste à perfectionner certains détails défensifs.
Bordeaux enchaîne
Sans faire de bruit, Bordeaux revient peu à peu sur le Top 5. Vainqueurs sur la pelouse du FC Metz samedi (1-2), les Girondins ont engrangé 8 points sur leurs 4 derniers matchs disputés et peuvent se donner de véritables ambitions européennes en cette fin de saison. Cueillis à froid par l’ouverture du score précoce du Messin Niane (2e), les Bordelais ont profité de l’exclusion logique de Pajot (8e) pour imposer une forte domination. Séduisants sur de nombreuses séquences, les protégés de Paulo Sousa sont finalement parvenus à concrétiser leurs opportunités en seconde période, Basic (51e) et la recrue Oudin (84e) profitant de bons mouvements collectifs pour crucifier le portier Messin, Oukidja. Une victoire largement méritée qui permet au FCGB de continuer sa bonne série et de se rapprocher à trois petits points de la 5e place occupée par Montpellier. De quoi ajouter un peu de piment à une fin de saison qui restait pour le moment bien trop fade.
LES FLOPS
Sale semaine pour Rennes
Battus en milieu de semaine par Lille (1-0), les joueurs rennais ont également appris en fin de semaine dernière le départ de leur président Olivier Létang. Très apprécié des joueurs et des supporters, ce dernier a été remercié dans des conditions encore floues. Une annonce qui aura probablement joué dans la piètre performance du Stade Rennais à domicile face à Brest (0-0). En panne d’inspiration offensive, les joueurs de Julian Stephan n’ont pas réussi à faire chavirer le public du Roazhon Park qui avait à cœur de mettre la main sur le derby. Si le départ de Létang ne devrait pas révolutionner l’organisation du club, reste à savoir quel impact ce départ aura sur la courbe de résultats du Stade Rennais. Qualifiés deux années consécutivement pour la phase de groupe de la Ligue Europa, les Bretons trustent pour le moment la troisième marche du podium. Malgré tout, l’écart avec les poursuivants s’est réduit et les Rennais ne comptent plus qu’une petite unité d’avance sur le quatrième, Lille. En tout cas, la fin de saison s’annonce difficile en interne pour un club qui rêve tout bas de Ligue des champions.
Nice trop inconstant
Tombeurs de Lyon dimanche dernier (2-1), les Niçois ne sont pas parvenus à confirmer ce résultat intéressant cette semaine. Tenus en échec à Reims mercredi (1-1), les Aiglons ont cette fois-ci dû baisser pavillon à domicile contre une équipe de bas de tableau, Nîmes (1-3). Une défaite qui fait tâche, alors que le Gym rêve de coupe d’Europe et menait surtout au score face aux Crocos depuis l’ouverture du score rapide de Claude-Maurice (6e). Malgré tout, rien ne s’est passé comme prévu pour les hommes de Patrick Viera. Si Landre avait égalisé pour Nîmes juste avant la pause (43e), l’exclusion du Niçois Boudaoui, pour un attentat sur Philippoteaux (49e), a changé la face d’une partie qui a, par la suite, totalement échappé aux Aiglons. Sur une jambe, le même Philippoteaux a redonné l’avantage aux visiteurs (53e) avant que son remplaçant, Moussa Koné, n’inscrive son premier but en L1 pour délivrer l’équipe gardoise (1-3). Si Nîmes enchaîne un troisième succès de rang pour revenir à un petit point du premier non-relégable, Dijon, Nice stagne à la 11e place du classement, à 4 points de la cinquième place occupée par Montpellier. Un manque de constance qui pourrait coûter très cher aux ambitions européennes de l’OGCN en fin de saison.
TEMPS-ADDITIONNEL
Le joueur
Dimitri Payet (Marseille): encore lui ! Le super héros de l’OM se nomme Dimitri Payet cette saison. Déjà stratosphérique à Saint-Étienne cette semaine (victoire 0-2 de l’OM), le Réunionnais a encore porté son équipe vers le succès au Vélodrome face à Toulouse (1-0). En panne d’efficacité contre la plus mauvaise équipe du championnat, les Marseillais ont pu s’en remettre à leur ange-gardien, auteur du but libérateur à la 51e minute d’une frappe pure. Trois points qui permettent à l’OM de s’échapper à la deuxième place et d’entrevoir la Ligue des champions. Dimitri Payet, lui, peut maintenant envisager une nouvelle sélection en équipe de France à 4 petits mois du prochain Euro.
La décla’
Ce match contre Reims était le cinquième qu’on disputait en seulement deux semaines. Mes joueurs ont montré une belle endurance et n’ont pas véritablement manqué d’essence. On commence à trouver un bon équilibre entre nos forces offensives et défensives. L’Europe ? Je regarde surtout nos 36 points engrangés en 24 journées. L’objectif reste de se maintenir et on va continuer à regarder un peu derrière ».
Thierry Laurey, entraîneur de Strasbourg, à propos de la 6e place occupée par son équipe après sa victoire contre Reims (3-0).
La stat’
100% – Lyon est la seule équipe cette saison à avoir perdu tous ses matches en Ligue 1 contre des membres du Top 5. Une contre-performance qui pourrait le priver de coupe d’Europe la saison prochaine.
Crédits photo à la Une: Balkan Photos