Alors que les ogres Monaco et Paris se sont qualifiés pour les quarts et que les petits poucets ne peuvent pas en dire autant, la rédaction d’Au Stade a dressé le bilan de ces huitièmes de finale de Coupe de France.
LES TOPS: Paris passe, Monaco régale !
« Je suis sûr que Niort va tout donner. Il y a trente ans, je crois que Niort a gagné 3/1 à Paris. » Des propos tenus par l’entraîneur du PSG, Unai Emery, avant le coup d’envoi de ce huitième de finale de Coupe de France. Et qu’on le veuille ou non, le basque aura bien fait de ce méfier car le rapport de force, plus déséquilibré que jamais à la vue de la forme des parisiens, nous laissait penser que ce match pouvait tourner à la correction. Heureusement pour le suspense, ce ne fut pas le cas. Même largement dominateurs, les joueurs de la capitale auront dû faire preuve de patience pour venir à bout de niortais courageux et accrocheurs pendant plus d’une heure. Il aura fallu attendre plus longtemps que prévu pour voir les tombeurs du Barça ouvrir le score grâce à une frappe du gauche de Javier Pastore, titularisé aux côtés de Kimpembe, Krychowiak, Augustin, Nkunku et Guedes. A quelques instants du coup de sifflet final, Pastore pénétrait dans la surface avant de centrer à destination de l’inévitable Cavani qui venait sceller le sort de ce match (2-0). Après leur victoire écrasante et historique sur Barcelone, les parisiens avaient concédé le match nul au Parc des Princes face à Toulouse. Cette fois-ci, il n’y aura pas eu de décompression et Paris rallie bien les quarts-de-finale de la compétition, trois jours après avoir signé une démonstration lors du classique.
Déjà éliminés de la coupe de la ligue, les marseillais ont sûrement dû quitter leur pelouse du Vélodrome avec une désagréable sensation… Battu à domicile par des monégasques brillants, il ne reste désormais plus que le championnat à jouer pour l’OM. Monaco quant à lui, peut savourer une victoire 3-4 qui aura été difficile à décrocher. En s’appuyant toujours sur une richesse offensive saisissante, les joueurs du Rocher ont fait plier des marseillais biens valeureux au bout du suspense et des prolongations. Pourtant, pas grand monde devait s’imaginer ce scénario à dix minutes de la fin, moment où l’ASM, sûr de ses forces, semblait être imprenable. Mais après un centre parfait de Sakai, Cabella a surgi pour rallumer la flamme de l’espoir. Au cœur des prolongations, c’est encore lui qui trouvait la force pour permettre à l’OM d’égaliser pour la troisième fois du match… Mais au final, c’est bien l’ASM qui s’imposait après avoir repris l’avantage sur une magnifique frappe de Thomas Lemar, symbole d’une jeunesse dorée, après un bon service de Mendy. C’est sûrement un succès qui va permettre à Monaco de faire le plein de confiance avant le match retour en Ligue des champions, face à Manchester City. Un choc qui s’annonce passionnant.
LES FLOPS: Bergerac et Quevilly, des regrets à nourrir…
Beaucoup se demanderont certainement en quoi la défaite de Bergerac, modeste équipe de CFA, face au LOSC, est un flop… En soit, il n’en est rien puisque la logique de cette rencontre a été respecté, et les nordistes l’ont emporté 2/1. Mais ce huitième de finale très accroché aurait pu choisir un autre vainqueur, et Bergerac quitte certainement la compétition avec de nombreux regrets. En toute fin de match, alors que le LOSC se dirigeait droit sur un maigre succès grâce à un unique but de Lopez, les joueurs du sud-ouest sont parvenus à décrocher une égalisation inespérée sur une tête de Kamissoko… Les prolongations leurs tendaient les bras. Mais le football est cruel et fatalement, comme il l’avait fait en finale de l’Euro contre l’équipe de France, Eder est venu inscrire le but de la victoire pour délivrer les siens.
Un scénario comparable à celui du huitième qui opposait l’En Avant Guingamp à Quevilly-Rouen. Des bretons archi-favoris sur le papier mais qui ont été sérieusement bousculés par cette vaillante équipe de Rouen qui pourra s’en mordre les doigts. Ils regretteront longtemps ce penalty manqué par Pouye, une occasion qui aurait pu faire basculer leur destin. Ensuite, c’est en l’espace de trois petites minutes que les outsiders de cette rencontre ont complètement sombrés, encaissant des buts de Mendy et de De Pauw. Malgré de gros efforts et une réduction du score en toute fin de match, Rouen ne s’en remettra pas et laisse filer Guimgamp au tour suivant.
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