Fin 2020, l’équipe Ineos-Grenadiers annonçait la venue de nouveaux renforts pour combler le départ de Christopher Froome. Parmi eux, un espoir du cyclisme anglais: Thomas Pidcock. Portrait.
Tom Pidcock, un nom connu et reconnu dans les sous bois
Quatrième des derniers mondiaux de cyclo-cross qui ont vu Mathieu van der Poel conserver son maillot arc-en-ciel, Thomas « Tom » Pidcock a ainsi terminé en beauté sa saison hivernale, sur la plage d’Ostende en Belgique. Coureur polyvalent, Pidcock a déjà un beau palmarès en cyclo-cross pour son jeune âge (21 ans). Il a notamment été sacré champion de Grande-Bretagne à de multiples reprises, champion d’Europe chez les juniors et espoirs, en plus de ses titres mondiaux dans ces deux catégories.
Il participait l’année dernière à son premier championnat du monde dans l’Elite, qu’il a terminé à la deuxième place. Il a également été titré en 2020 aux mondiaux de VTT. Plus jeune, il a aussi excellé sur la piste. Un coureur complet donc, spécialisé dans le cyclo-cross mais s’ouvrant aux autres disciplines du cyclisme. Une polyvalence rappelant celle d’un certain Mathieu van der Poel, qu’il a d’ailleurs réussi à battre pour la première fois cette saison lors de la 6e manche du Superprestige à Gavere, en décembre dernier.
S’attaquer pleinement à la route: le nouvel objectif de Pidcock
Après être passé par la formation Wiggins, l’ancienne équipe-réserve de la Team Sky, et maintenant considéré comme l’avenir du cyclisme britannique, la suite logique, pour Tom Pidcock, était d’intégrer l’équipe Ineos-Genardiers. Le petit gabarit (1m58) a donc rejoint l’équipe de Jim Ratcliff pour les saisons 2021, 2022 et 2023.
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Champion du monde de contre-la-montre, vainqueur de Paris-Roubaix chez les juniors puis chez les espoirs, Pidcock a également remporté le Tour d’Italie U23 (le Baby Giro) l’année dernière sous les couleurs de l’équipe Trinity. Au Tour de l’Avenir 2019, Pidcock s’avançait comme l’un des favoris de l’épreuve, avant qu’une violente chute ne l’empêche de succéder au dernier vainqueur du Tour de France, Tadej Pogacar.
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Sur la route, Tom Pidcock espère devenir « un coureur à la Julian Alaphilippe » d’après ses propres termes, et souhaite même un jour devenir un coureur de Grand Tour. Et on peut dire qu’il en a le potentiel. À l’aise aussi bien sur l’exercice du chrono que dans la haute montagne, sa marche de progression semble lui laisser un avenir prometteur.
Un programme éclectique pour Pidcock en 2021
On connait déjà son programme de début de saison. Pidcock débutera sa carrière dans l’élite lors du premier week-end belge, participant au Het Nieuwsblad et à Kuurne-Bruxelles-Kuurne, respectivement les 27 et 28 février. Il est prévu qu’il participe à différentes classiques telles que les Strade Bianche le 6 mars, La Flèche-Wallonne le 21 avril et Liège-Bastogne-Liège le 25 avril.
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Comme certains coureurs liant plusieurs disciplines comme lui, Pidcock se préparera ensuite pour l’été et les Jeux olympiques de Tokyo, plus précisément l’épreuve de VTT. Pour la deuxième partie de sa saison, il devrait participer au Tour d’Espagne, la Vuelta, programmée du 14 août au 5 septembre 2021. Mais sous le statut d’équipier.
Que peut-on attendre de Pidcock pour sa première saison chez Ineos-Grenadiers ?
On peut aisément imaginer que cette première saison sera surtout une saison d’apprentissage pour Pidcock. Un apprentissage des classiques au niveau professionnel, mais également des courses de trois semaines. On peut tout de même penser que sa jeunesse couplée à son punch lui permettront d’arriver, sur certaines courses, avec le statut d’outsider sur les épaules.
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Cependant, Pidcock devra tout de même affronter une concurrence démentielle au sein même de sa propre équipe. En effet, avec des coureurs de renoms tels qu’Egan Bernal, Richard Carapaz, Tao Geoghengan Hart ou Geraint Thomas (tous vainqueurs de Grands Tours), sans oublier les derniers arrivés Adam Yates, Daniel Martinez et Richie Porte, Tom Pidcock devra se battre pour faire son trou.