PREVIEW PLAYOFFS NBA – Après une absence de trois saisons consécutives en playoffs NBA, les Dallas Mavericks pointent, à la faveur d’un effectif remanié et de l’incroyable synergie y régnant, à la septième place du classement d’une Conférence Ouest plus compétitive que jamais. Il convient ainsi de s’interroger sur ce à quoi peuvent aspirer les Mavs lors de cette fin de saison.
Dallas Mavericks, l’éclosion d’un futur MVP
Si la franchise des Dallas Mavericks demeure l’une des équipes les plus excitantes de la ligue cette saison, c’est en grande en partie grâce à l’incroyable niveau de jeu de Luka Dončić et au retour en bonne forme de Kristaps Porzingis. Or, qui, l’été dernier, pouvait parier sur une saison en quasi triple-double avec 29 points de moyenne par match pour Luka Dončić pour, rappelons-le, sa deuxième saison en NBA ?
Les statistiques du prodige slovène tout comme sa maîtrise et sa facilité l’ont tout droit propulsé, en cette fin de saison régulière, vers un très certain podium du MVP. Agé de seulement 21 ans, Dončić s’est d’ores et déjà imposé comme l’un des meilleurs joueurs du monde. En vertu d’une vision du jeu hors du commun, un step back dévastateur ainsi qu’une excellente gestion de l’effort, il brille au sein d’un effectif équilibré et surtout, qui met tout en œuvre pour laisse la créativité du jeune joueur s’exprimer.
Une réussite offensive symbolisée par l’intégration de Porzingis
La réussite, avant tout offensive, de Dallas a aussi beaucoup reposé sur l’acclimatation et l’intégration de Kristaps Porzingis, blessé pendant plus d’une saison. Après énormément de temps éloigné des terrains de la NBA, le géant letton a confirmé les espoirs fondés en lui par le front office de la franchise de Dallas. Même s’il n’a pas entièrement recouvré son niveau de jeu d’All-Star, sa saison est honorable.
La paire Dončić-Porzingis, forte d’un jeu en pick and roll et pick and pop extrêmement difficile à défendre, constitue la pierre angulaire de l’offensive des Mavs. Leur entente sur le terrain est telle que, lorsque les deux joueurs sont tous deux titulaires, le taux de victoire de Dallas passe de 55% à 65%. Si ces deux stars font office de joueurs phares de l’équipe des Mavericks, le reste de l’effectif et surtout le coach Rick Carlisle, ne sont aucunement étrangers au succès de la franchise.
Rick Carlisle, ou l’art de manager efficacement un effectif
Rick Carlisle est maintenant depuis douze saisons l’entraîneur des Mavs. Il a su gérer et sublimer ses stars à l’instar de Dirk Nowitzki et Jason Kidd mais aussi faire face aux périodes difficiles comme la période post-titre de 2011 durant laquelle la franchise ne parvenait pas à réinventer son jeu. A la faveur d’une telle expérience, le coach est à même de savoir ce qui est bon pour l’équipe et surtout comment gérer un effectif garni de stars.
Ainsi, pour entourer au mieux la paire Dončić-Porzingis, clé de voûte de l’attaque texane, Rick Carlisle sollicite des role players qui méritent tout autant d’être mis en lumière, qu’importe leur impact statistique. Fervent défenseur de l’aspect collectif, l’entraîneur des Mavs tient à ce que chaque joueur soit impliqué et ait un rôle défini et clair pour toute l’équipe. De cette manière, des joueurs comme Dorian Finney-Smith, ailier polyvalent capable de défendre sur quasiment tous les postes, ou Tim Hardaway Jr, véritable artificier derrière l’arc, se sont largement illustrés et imposés comme des joueurs indispensables au collectif de leur franchise.
Tim Hardaway Jr est sans doute l’exemple le plus éloquent de la manière dont Carlisle tire le meilleur de ses joueurs. En lui laissant carte blanche sur le nombre de tirs par match ainsi qu’en allégeant ses directives défensives, l’arrière de Dallas est plus adroit que jamais au shoot mais aussi et surtout extrêmement épanoui et libéré sur le terrain. Dans une autre mesure, Seth Curry, candidat probable au titre de meilleur sixième homme, et des jeunes joueurs comme Jalen Brunson et Maxi Kleber sont tout autant impotants. La définition claire du rôle de chaque joueur permet aux hommes de Rick Carlisle d’exprimer au mieux leurs talents sans jamais empiéter sur les plates bandes de leurs coéquipiers.
Les Mavericks de Dallas, une inexpérience certaine en playoffs
Si Dallas pointe à la septième place du classement de la Conférence Ouest, les bilans des équipes pour l’instant qualifiées pour les playoffs sont extrêmement resserrés: les huit derniers matches de saison régulière, qui vont se jouer à Orlando, vont être déterminants pour les Mavericks mais aussi pour la plupart des équipes de la Conférence Ouest. En effet, seules une victoire et trois défaites séparent les Mavs, septièmes, du Jazz, quatrième.
A l’approche des playoffs, il convient de relativiser les chances de Dallas de remporter le titre. En effet, plusieurs facteurs déterminants dans l’accession au titre d’une équipe sont trop ou pas assez présents au sein de cette équipe. Premièrement, l’âge moyen de l’effectif est très bas: le cinq titulaire ne possède aucun joueur de plus de 29 ans. De surcroît, seul Seth Curry a l’expérience des playoffs. L’équipe emmenée par Rick Carlisle, si précoce et étincelante soit elle, risque ainsi de souffrir d’un manque d’expérience et de maturité durant cette campagne de playoffs 2020.
Luka Dončić, capitaine de route des Mavs
Au regard de ces éléments, il incombe à Luka Dončić la responsabilité de mener son équipe. Fort d’un leadership affiché, le prodige slovène va devoir affirmer davantage sa capacité à mener ses coéquipiers et surtout les impliquer dans toutes les actions, avec ou sans ballon. Car si le basket de Dončić peut sembler personnel, c’est assurément le collectif qui prime en playoffs.
Enfin, ultra dépendante de la paire Dončić-Porzingis, la franchise de Dallas va avoir besoin d’un soupçon de chance pour que ses deux stars ne se blessent pas. Si Porzingis est déjà bien revenu de sa longue blessure au genou gauche, il reste forcément fragile. Dončić a lui aussi été blessé à deux reprises durant cette saison. L’absence de ce dernier s’est d’ailleurs faite ressentir puisque le bilan de Dallas est de 6 victoires pour 7 défaites lorsque le Slovène ne joue pas. En somme, les Mavericks ont vraisemblablement le talent intrinsèque pour rêver d’une finale de conférence voire une finale NBA. Encore faut-il se donner les moyens d’y arriver.
Crédits photo à la Une: Capture d’écran YouTube