Après s’être déjà affronté la semaine passée en finale du Masters 1000 de Madrid, Djokovic et Murray se retrouvaient au même stade de la compétition dans la capitale Italienne. Cette fois-ci, la finale a tourné à l’avantage du numéro 2 mondial, qui remporte le 12e Masters 1000 de sa carrière (6/3, 6/3 en 1h35). Décryptage.
Le Serbe (N°1), et l’Ecossais (N°2) se retrouvaient pour la troisième fois cette saison en finale après celles qu’ils se sont disputées à l’Open d’Australie et à Madrid, la semaine dernière, qui ont toutes tournées à l’avantage du Djoker. Mais cette fois-ci le Britannique conjura le sort. Impérial au service et très intelligent au retour, où il se montra très efficace, au contraire de son adversaire, la victoire de Murray ne souffre d’aucune contestation.
Le résumé du match : Murray était intouchable…
S’appuyant sur un gros service, sur lequel il n’a perdu que trois points lors de l’ensemble du premier set, Murray mettait énormément de pression sur son adversaire lors des mises en jeu de ce dernier. Après avoir écarté trois balles de break sur sa première mise en jeu, Djokovic craqua finalement sur sa deuxième, laissant l’Ecossais se détacher 3-1, puis 4-1. Ce dernier était lancé et ne laissa plus aucune opportunité au numéro 1 mondial sur son service. Sur sa première balle de set, à 5-3 (40/15) en sa faveur, son amortie de coup droit laissa de glace le Djoker, qui concédait donc le premier set (6/3).
Mais bien décidé à ne pas laisser filer son titre ici, le Serbe démarra tambour battant la seconde manche, se procurant d’entrée, à 1-0 en sa faveur, une balle de break, que Murray effaça d’une subtile volée croisée. Le Serbe continuait à mettre la pression, et se procura deux nouvelles opportunités de breaker son vis-à-vis à 2-1, que ce dernier sauva de deux services gagnants ! Très agacé lors du premier set, où il avait notamment écopé d’un avertissement pour avoir commis un geste d’humeur, Djokovic semblait alors plus calme. Mais peut-être regrettera-il longtemps ces opportunités manquées. Car sur sa mise en jeu suivante (2-2), le Serbe voyait Murray se procurer une balle de break. Le numéro 2 mondial profita alors d’un deuxième service très mou de son adversaire pour attaquer et venir finir au filet. Break Murray (3-2).
Amélie Mauresmo oubliée
Très bien engagé, l’ancien protégé d’Amélie Mauresmo (Murray et l’ancienne N°1 mondial française ont décidé de mettre un terme, juste avant ce tournoi de Rome, à leur collaboration, qui durait depuis 2 ans, ndlr), se montra ensuite très solide pour confirmer son break (4-2). Malgré une petite alerte à 4-3 (15/30), Murray continuait son récital au service pour écarter tous les dangers (5-3). Tandis que Djokovic continuait de se plaindre des conditions de jeu, rendues très difficile à cause d’une pluie très fine, le Britannique n’était jamais aussi près d’ajouter un 36e titre à son palmarès. Et il n’attendit même pas de le faire sur sa mise en jeu. Alors au service pour rester dans le match, Djokovic enchaîna deux fautes directes, et offrit deux balles de matchs à son adversaire, qui mit un terme à la partie sur sa première occasion. Implacable.
Cette victoire est de bonne augure pour le Britannique à une semaine de Roland-Garros. Ce dernier arrivera Porte d’Auteuil avec un capital de confiance élevé, et fera figure de très gros outsider, face à un Djokovic promis au titre. Pour le Serbe, cette défaite marque un coup d’arrêt après une très bonne semaine, qu’il l’ a vu sortir solidement Nadal en quarts (7/5, 7/6), et Nishikori en demies (2-6, 6-4, 7-6). A voir ci cela aura des conséquences, dans une semaine, et l’empêchera une nouvelle fois, de mettre la main pour la première fois sur la Coupe des Mousquetaires…