Six jours après leur performance réussie face à l’Argentine, les joueurs de Didier Deschamps avaient rendez-vous, vendredi à 16h, en quarts de finale avec une nouvelle équipe sud-américaine : l’Uruguay. Grâce à deux buts de Varane et de Griezmann, l’équipe de France s’est sortie de ce match piège (2-0) et continue son chemin dans cette Coupe du Monde 2018. Retour sur une prestation efficace et maîtrisée des Bleus.
L’Histoire ne jouait pas en la faveur de l’équipe de France avant cette confrontation contre l’Uruguay. La statistique est sans appel : les Bleus ne s’étaient jamais imposés face à l’Uruguay en Coupe du Monde. La Celeste est réputée comme étant une équipe très regroupée défensivement. Et cela s’est vérifié depuis le début de la Coupe du Monde. La défense uruguayenne, notamment formée par Gimenez et Godin, charnière de l’Atlético Madrid et coéquipiers d’Antoine Griezmann, n’ont encaissé qu’un but dans le Mondial, face au Portugal lors des huitièmes de finale. Les Bleus ont donc fait déjouer les statistiques. Cette victoire française s’est dessinée à partir de la 40e minute, lorsque Raphaël Varane s’élève plus haut que tout le monde pour effleurer le ballon de la tête sur un coup-franc de Griezmann.
Cette magnifique déviation ne laissa aucune chance au portier uruguayen et permis à l’équipe de France de confirmer une première mi-temps maîtrisée en développant un football très plaisant à regarder. Une récompense pour Varane qui vient chasser le fantôme de Mats Hummels, qui avait pris le meilleur sur lui en quart de finale de Coupe du Monde 2014. Un duel perdu qui avait entraîné l’unique but allemand et avait mis un terme à l’aventure brésilienne des Bleus. Quelques minutes plus tard, la Celeste a bien failli inscrire le but égalisateur, qui aurait été la copie conforme du but français. Sans un Hugo Lloris des grands jours qui a réalisé une parade à l’horizontale tout simplement exceptionnelle, Luis Suarez et les siens auraient relancé ce match (44e). Preuve que le poids de l’Histoire n’a absolument pas atteint le groupe français, totalement dans sa bulle et qui peut désormais rêver d’un deuxième sacre mondial.
Une colonne vertébrale décisive chez les français
Contre l’Uruguay, il était important de compter sur un point d’appui capable de lutter face à Godin et Gimenez, deux défenseurs rugueux, pragmatiques et efficaces dans les airs. Olivier Giroud était l’homme qu’il fallait pour peser sur cette défense. Derrière lui, Antoine Griezmann n’a pas réalisé une performance XXL. Mais sa capacité à calmer le jeu, à accepter son rôle de joueur cadre et son but (61e minute) grâce à une frappe lointaine du gauche embellissent sa prestation. Il faut aussi noter l’énorme faute de main de Muslera qui a rendu le match plus facile pour des Bleus qui ont su gérer le score dans un jeu de possession jusqu’au bout. Ngolo Kante, quant à lui, a été fidèle à lui-même. Omniprésent, le milieu de terrain des Blues fut une machine à récupérer les ballons et constitue la véritable pierre angulaire de la formation de Didier Deschamps. Cette capacité défensive a de nouveau permis à Paul Pogba de moins se soucier de la récupération du ballon et de libérer son potentiel offensif, malgré quelques pertes de balle évitables en première période. Les Bleus peuvent s’appuyer sur une arrière garde costaude, avec un Benjamin Pavard toujours aussi discipliné défensivement, un Lucas Hernandez concerné et expérimenté et une charnière centrale Umtiti – Varane qui a très peu été sollicitée, hormis sur quelques erreurs du « Sam » sur des relances simples. Il faut dire que l’Uruguay n’a pas poussé la France dans ses derniers retranchements. L’absence d’Edinson Cavani, blessé au mollet face au Portugal, a entraîné l’isolement de Luis Suarez et a porté préjudice à la Celeste, permettant aux Bleus de se qualifier sereinement pour le dernier carré, où ils retrouveront de vieux amis. Nos voisins belges.
Crédits photo à la une: FFF.FR