L’Olympique de Marseille s’est qualifiée pour la finale de la Ligue Europa, ce , sur le terrain du Red Bull Salzburg. Une qualification arrachée dans ce qui s’apparentait de plus en plus à un traquenard pour les Phocéens. Résumé de cette double confrontation.
Match aller: l’OM a fait le boulot
Lors de ce match aller, les Marseillais ont pu compter sur un soutien sans faille de ses supporters. Bien loin des ambiances ternes lors de la phase de groupe, le stade Vélodrome était un véritable chaudron dans lequel le FC Red Bull Salzburg n’a pu que succomber. Les Autrichiens ont d’abord plié dès la 15e minute sur une tête piquée de Florian Thauvin, qui inscrit son 3e but en Ligue Europa, d’une importance capitale. En effet, celui-ci guide son équipe sur la bonne voie, bien que le ballon ait continué sa course sur sa main après son coup de tête. Une erreur d’arbitrage qui aura d’ailleurs suscité les réactions dans les médias et sur les réseaux sociaux. Qu’importe, l’OM mène 1-0.
Les locaux confirment leur abnégation en inscrivant un deuxième but en seconde période, signé Clinton Njie à la 63e minute, alors qu’il était entré en jeu quelques instants plus tôt. Coaching payant pour Rudi Garcia, qui voit alors les Autrichiens sonner la révolte, mettant à contribution la solidité défensive des Marseillais et leur dernier rempart, Yohan Pelé. 2-0 score final. Les Olympiens n’encaissent pas de but à domicile, ce qui les met dans une très bonne posture avant le match retour au Red Bull Salzburg, dans lequel il faut conserver cet avantage de deux buts.
Match retour: Rolando, le « Ronaldo marseillais »
La mission de l’Olympique de Marseille paraissait simple sur le papier: réussir à rester solide défensivement et surprendre le FC Salzburg en inscrivant sereinement ce qui devait être le but de la qualification. Le scénario du match a été tout autre. Dès la première période, on sent une atmosphère particulière. Comme si les joueurs autrichiens allaient de nouveau réaliser un retournement de situation à l’image de l’exploit signé contre la Lazio Rome au tour précédent. Bien que les hommes de Rudi Garcia soient concernés par le rendez-vous, Salzburg était un cran au dessus en termes d’intensité, ce qui leur permettait de gagner leurs duels et de mettre la pression sur Yohan Pelé et sa défense.
A l’entame de la deuxième période, l’Olympique de Marseille obtient deux très belles situations, par l’intermédiaire de Dimitri Payet et de Valère Germain. Malheureusement pour tous les supporters de l’OM et du football français, ce premier but si important pour la physionomie du match est arrivé en faveur du club autrichien cinq minutes plus tard. Une percée d’une puissance exceptionnelle d’Haidara lui donne l’opportunité de se présenter à l’entrée de la surface de Pele en position de frappe. Son tir du gauche au sol fuit le portier olympien, obligé de s’incliner.
Ce but a galvanisé l’équipe de Rose qui s’est sentie pousser des ailes devant une Red Bull Arena en ébullition. L’OM souffre énormément. On voit même certains joueurs cadres comme Luiz Gustavo disparaître des radars et paniquer balle au pied sous la pression autrichienne. Les vagues d’attaques de Salzburg s’enchaînent et l’inévitable arriva: le FC Salzburg inscrit un deuxième but. Contré par Bouna Sarr, Schlager remet les compteurs à zéro. C’est alors qu’un nouveau match commence. Les deux équipes se rendent coup pour coup et le suspense de la rencontre devient de plus en plus insoutenable. Non, l’Olympique de Marseille ne pouvait pas passer à côté d’une finale européenne, la 5e de son histoire. Les marseillais croient d’ailleurs obtenir leur ticket à la 87e minute sur une main dans la surface. Celle-ci, pourtant évidente, est non sifflée par l’arbitre de la rencontre.
L’après 1993
Finalement, le Graal survient en toute fin de prolongation, puisque Rolando s’est déguisé en super héros, et s’est inventé une technique digne de son anagramme « Ronaldo ». C’est lui, entré en jeu quelques minutes plus tôt, qui propulse le cuir au ras du poteau autrichien sur le seul corner du match bien botté par Payet. Son plat du pied libère tout un peuple et c’est bien l’Olympique de Marseille qui disputera la finale de la Ligue Europa 2017/2018, le 16 mai prochain, au Parc OL. Que ce fut dur et laborieux, mais la performance est là: l’Olympique de Marseille représentera la France lors d’une finale européenne, une première depuis l’année 2004, et la défaite en finale de Coupe de l’UEFA de… l’OM déjà, face à Valence. Cette même année, l’AS Monaco avait réussi l’exploit de se hisser jusqu’en finale de la Ligue des Champions (défaite 0-3 face au FC Porto).
Les hommes de Rudi Garcia savent que la tâche ne sera pas aisée face à un Atletico Madrid en confiance mais compte sur la magie du football pour réaliser l’exploit et soulever un deuxième trophée européen, après la fameuse victoire en Ligue des Champions en 1993.
Crédits photo à la Une: Hombrey