Dans la première manche du choc de ces quarts-de-finales, ce sont les madrilènes qui ont pris l’ascendant. Les hommes de Zidane se sont défaits du Bayern à l’Allianz Arena (1-2) grâce à un doublé de Ronaldo. Ils prennent ainsi un sérieux avantage pour la qualification.
LE MATCH: le Real assomme le Bayern
C’est parce qu’ils n’ont pas su gérer les équilibres qui se font et se défont à chaque coup de génie d’un certain attaquant portugais, que les joueurs du Bayern ont perdu le fil d’un match pourtant idéalement débuté. Les hommes de Carlo Ancelotti menaient depuis le coup de tête monstrueux de Vidal (1-0, 25e) et ils s’apprêtaient à rentrer aux vestiaires avec deux buts d’avance. Mais Vidal a manqué son penalty (45e) et Ronaldo est passé par là. Les hommes de Zidane n’ont pas laissé les Bavarois rentrer dans leur seconde période. Moins de trois minutes après le retour sur la pelouse, CR7 profitait d’un centre parfait de Carvajal pour égaliser (1-1, 48e). On parlera ici du tournant du match. Car derrière plus rien n’a tourné rond pour les allemands, allant jusqu’à l’exclusion de Javi Martinez pour deux fautes sur Ronaldo (58e, 61e).
Les madrilènes n’ont alors plus partagé le ballon et pour le coup il faudra claquer une bise à Zidane en passant, car le remplacement de Bale par Asensio (59e) a apporté une fraîcheur physique que l’attaquant Gallois n’a pas tout à fait retrouvé après sa longue blessure. Les madrilènes ont alors multiplié les opportunités et le dernier rempart allemand, Manuel Neuer n’a rien concédé. Son bras notamment est resté monstrueusement solide sur la frappe de Ronaldo depuis les six mètres (75e). Mais les exploits ont des limites et sur un service millimétré d’Asensio, Ronaldo transperçait le portier allemand, pris cette fois-ci entre les jambes (1-2, 77e). C’en était trop pour les bavarois qui ont passé toute leur fin de match à courir derrière le ballon. En l’absence de Lewandowski, Müller et Robben n’ont pas pesé lourd, tandis que Ribéry a fait ce qu’il a pu, provoquant notamment le penalty manqué par Vidal. Mais ce sont bien les madrilènes qui rentrent au bercail avec un sérieux avantage en vue de la qualification pour le dernier carré.
LE FAIT: Ronaldo, hors-normes
La réponse de CR7 à tous ses détracteurs qui parlaient de déclin est cinglante. Il répond toujours présent dans les grands matchs. Il était d’ailleurs le membre le plus attendu du trio BBC, aligné pour la sixième fois depuis le retour de Bale à la compétition. Bale n’a pas tellement pesé faute d’impact physique, tandis que Benzema s’est montré généreux mais à maintes reprises imprécis dans le dernier et même l’avant-dernier geste. L’attaquant Portugais, lui aussi plutôt apathique en première période, n’a mis que 2 minutes 30 à réagir en seconde période, égalisant d’une frappe décroisée puissante, consécutive à un centre de Carvajal (1-1, 48e). Il a ensuite manqué de belles opportunités, certes. Enfin Neuer lui a barré le chemin des filets. Mais comme en 2014, CR7 a finalement inscrit un doublé à l’Allianz Arena, profitant cette fois du travail d’Asensio pour tromper Neuer de la semelle (1-2, 77e). Pour venir ajouter un dernier argument à cette seconde mi-temps parfaite, on pourra glisser que c’est Ronaldo qui a provoqué en rusé les deux cartons jaunes entraînant l’expulsion de Martinez (58e, 61e). Ce CR7 est bien à part, du haut de ses désormais 97 buts en compétitions européennes.
Crédits photo à la une: Ruben Ortega