La victoire de Lens, un match de fou à Amiens, le pétage de plomb de Kamara et la chute sans fin de l’AJ Auxerre: voilà ce qu’il fallait retenir de la 20e journée de Ligue 2.
LES TOPS
Le RC Lens, solide candidat à la montée
En Ligue 1, il y a des équipes qui nous manquent plus que d’autres. Certains publics, aussi. Dans ce registre, il est difficile de ne pas évoquer le Racing Club de Lens et ses fabuleux supporters. En attendant de savoir si les Corons résonneront de nouveau dans l’élite la saison prochaine, les Lensois ont en tout cas pris le contrôle de la seconde place et se positionnent de plus en plus comme des candidats solides à la montée. Leur défaite à Strasbourg (1-3), en décembre, aurait pu laisser présager une légère baisse de régime. Depuis, les Sangs et Or se sont qualifiés pour les seizièmes de finale de la Coupe de France aux dépens de Metz (2-0) et ont signé deux victoires consécutives en championnat, dont celle arrachée in-extremis à Tours vendredi dernier (2-3), grâce à un but de Zedadka dans le temps additionnel. Le chemin vers la Ligue 1 est encore long, mais les hommes d’Alain Casanova ont d’ores et déjà prouvé qu’ils avaient les moyens de leurs ambitions.
Le festival au Stade de la Licorne
C’est un spectacle assez rare en Ligue 2, et plus généralement en France, mais l’affrontement entre Amiens et Strasbourg, disputé samedi après-midi, avait des allures de rencontre de Bundesliga. Conclu sur le score de 4 buts à 3 en faveur des Amiénois, ce match a fait souffler un doux vent de folie dans le ciel de Picardie. À la pause, les deux formations avaient déjà inscrit la bagatelle de 6 buts et se neutralisaient à 3 buts partout. L’extase avait été si intense qu’il fallut alors patienter un peu pour voir la situation se décanter. Amiens et Strasbourg se dirigeaient en effet vers un nul rocambolesque avant un ultime assaut des Amiénois conclu par Monconduit, à la 88e minute, qui a définitivement fait chavirer le Stade de la Licorne.
LES FLOPS
L’agression de Kamara
Pour autant, s’il y a eu un match magnifique à Amiens, il y a certaines actions dont on se serait volontiers passé. Notamment le coup de genou complètement stupide d’Aboubakar Kamara, joueur amiénois, dans les parties intimes d’Ernest Seka, à la 38e minute de jeu, dans la surface de réparation strasbourgeoise. Un geste délibéré et très rare sur les terrains de football. Et d’autant plus regrettable qu’à la fin de l’action, Bakaye Dibassy a inscrit le but de l’égalisation à 3 partout en faveur des Amiénois. L’arbitre du match, Tony Chapron, tout comme ses assesseurs, n’y ont malheureusement vu que du feu. La sanction devrait malgré tout être d’une sévérité exemplaire.
Auxerre ne s’en sort pas
Nous évoquions les anciennes gloires de Ligue 1 à travers le prisme d’un RC Lens ambitieux un peu plus tôt, mais il est d’autres formations historiques de l’élite qui connaissent plus de difficultés. Parmi elles, l’AJ Auxerre en est une qui agonise lentement, le souffle coupé, et dont les organes vitaux dysfonctionnant un à un. Certes, le cœur n’est pas encore touché. Néanmoins, victimes de leur dixième défaite en 20 journées de championnat face au Gazélec Ajaccio (0-2) ce week-end, les Auxerrois se retrouvent à une bien triste 19e place et voient déjà la menace d’une relégation en National pointer le bout de son nez. Passé récemment sous pavillon chinois, l’AJA semble proche de l’implosion. Et si tout cela ne suffisait pas, Jean-Pierre Papin, qui devait devenir lundi entraîneur, directeur sportif et ambassadeur du club, attend toujours de signer officiellement sa triple nomination. En ce mois de janvier, le ciel est bien terne à l’Abbé-Deschamps.
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