Claudio Ranieri a été démis de ses fonctions d’entraîneur de Leicester ce jeudi, comme l’a annoncé le club dans un communiqué. Héros du succès aussi improbable que magique en Premier League l’an passé, le coach italien paie la médiocre 17e place de son équipe en championnat cette saison.
3 mai 2016, Leicester parachève sa fantastique saison en étant sacré champion d’Angleterre pour la toute première fois de son histoire après le nul de Tottenham face à Chelsea. L’exploit aussi retentissant soit-il, est l’œuvre de 22 gaillards, mais également celle de son grand architecte Claudio Ranieri, nouveau dieu de Leicester.
10 janvier 2017, malgré une première partie de saison forcément moins bonne que la dernière, le coach italien de 65 ans remporte le FIFA World Manager de l’année, le récompensant ainsi d’avoir réalisé l’un des plus grands exploits de l’histoire du football. Et pourtant, malgré tout, le 23 février 2017, soit un peu plus d’un mois après cette récompense de meilleur entraîneur de l’année 2016, Leicester a décidé de couper les ponts avec son magicien italien.
La loi du foot moderne
Malheureusement, le football est un sport où tout va très vite et l’histoire l’a prouvé par le passé. On peut être héros un jour, et mal-aimé le lendemain. Le vice-président du club a déclaré que c’était « la décision la plus difficile que nous ayons dû prendre depuis près de sept ans ». Pour justifier ce licenciement, il ajouté que « nous avons le devoir de mettre les intérêts au long terme du club au-dessus de tout sentiment personnel ».
Bien sûr Ranieri est toujours ce héros qui a fait atteindre des hauteurs jusqu’ici inespérées pour les Foxes, bien sûr son nom restera à jamais gravé dans les mémoires comme celui qui avait réussi à faire déjouer tous les pronostics. Mais la réalité matérielle a finalement pris le dessus. Aujourd’hui, Leicester est 17e de Premier League avec un seul point d’avance sur la zone de relégation. Et même si le club conserve encore toutes ses chances de qualification pour les quarts de finale de Ligue des Champions après une défaite 2/1 à Séville au match aller, le mal est déjà fait. Les dirigeants, qui avaient fixé comme objectif en début de saison le maintien en Premier League, ont jugé que Ranieri n’avait plus les cartes en mains pour accomplir cet objectif. Bien sûr il n’est pas le seul responsable: Jamie Vardy n’est plus que l’ombre de lui-même (5 buts cette saison contre 24 au total la saison dernière), Mahrez n’est plus le joueur si étincelant qui avait été brillait de mille feux sur le championnat anglais en 2015/2016 et qui avait élu meilleur joueur de Premier League l’an passé. Et surtout, le départ de N’Golo Kanté pour Chelsea a fait très mal à cette machine si bien huilée la saison dernière.
En football plus qu’ailleurs, quand les résultats ne suivent pas, c’est toujours l’entraîneur qui prend, et Ranieri en fait aujourd’hui les frais. Si les prétendants devraient être nombreux pour rapatrier le coach italien, espérons que la saison de Leicester ne vire pas définitivement au cauchemar…
Crédits photo à la une: Capture d’écran Viméo