Depuis près de deux saisons déjà, il est l’un des espoirs les plus prometteurs du football Français. Formé au PSG, passé par la Juventus, et désormais joueur du Bayern Munich, Coman, à 19 ans, a déjà tout d’un grand. Les plus grands clubs se l’arrachent, tandis qu’il devient peu à peu indispensable aux Bleus en vue de l’Euro 2016. Portrait.
Déjà sous le maillot des U19 du Paris SG, ils les impressionnaient tous. Des agents de tous horizons se pressaient autour des pelouses du Camp des Loges, et ne cachaient pas être impressionnés par le très polyvalent Kingsley Coman. Il n’a que 16 ans et son panel très élargi lui ouvre les portes des grands du PSG. Carlo Ancellotti en personne n’hésitera pas à lui offrir sa première sous le maillot parisien en Ligue 1 un soir de Février 2013, sur la pelouse de Sochaux. Le talent du jeune homme ne tarde pas à remonter aux oreilles des recruteurs de toute l’Europe, et à l’été 2014, la Juventus Turin entame les grandes manœuvres pour l’acquérir.
Une aventure italienne contrastée
Coman s’engage pour 5 saisons du côté de Turin, et dans la presse sportive Transalpine on trépigne à l’idée de voir exploser un tel phénomène sur les pelouses de Serie A. Massimiliano Allegri, le technicien de la Juve lui fait confiance malgré sa jeunesse, n’hésitant pas à la faire jouer régulièrement (20 matchs disputés sur l’ensemble de la saison 2014-2015 toutes compétitions confondues, ndlr).
Mais l’aventure Turinoise du natif de la capitale Française se révélera contrastée. Tous les observateurs sont unanimes sur la capacité du garçon à percuter et à apporter de la folie, mais ils relèvent néanmoins des carences sur le plan tactique et tactique. La saison 2015-2016 s’annonce d’ailleurs pauvre en temps de jeu pour le Français. Dans la hiérarchie des attaquants de la Vieille Dame il est désormais devancé par Dybala, Mandzukic, Morata et Zaza. C’est pourquoi le joueur et ses représentants se mettent activement à la recherche d’une porte de sortie. Un prêt vers un autre club de Serie A (Bologne) est d’abord évoqué, mais K.C. choisira finalement la voie la plus alléchante mais également la plus risquée : direction le Bayern Munich en prêt avec option d’achat !
Au Bayern, il commence à se faire un nom
Le Français arrive dans la peau d’un illustre inconnu à Munich. Même les fans se posent des questions sur la véritable valeur du pari tenté par la direction du club. Mais le nouveau numéro 29 du club Bavarois ne va pas tarder à mettre tout le monde d’accord sur son talent en se montant décisif. En 28 matchs disputés toutes compétitions confondues, il a déjà inscrit 6 buts et délivrés 10 passes décisives.
Celui qui est peut-être actuellement le meilleur entraîneur de la planète, Pep Guardiola, n’hésite plus à le faire jouer régulièrement. De plus, de nombreux observateurs du football Allemand sont unanimes : Coman n’a rien à envier à des Robben ou autres Ribéry, joueur qu’il a parfaitement suppléé lorsque ces derniers étaient indisponibles. Et récemment il est encore un peu plus entré dans le cœur des supporters du club phare de Bundesliga en « sauvant » ce dernier de l’élimination en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions, face à la … Juventus. Son entrée fracassante (1 but, 1 passe décisive) a permis aux Allemands d’accéder aux quarts de finale de l’épreuve après prolongations (4-2).
L’Euro 2016 en ligne de mire
Sous le maillot Bleu également Kingsley Coman, a connu une progression linéaire. Appelé dans toutes les différentes sélections depuis les U16, il ne manquait plus qu’au natif de l’année 1996 d’accéder au graal de tous les joueurs Français: une sélection chez les A. Et son début de saison remarquable avec le Bayern lui a donc valu de réaliser son rêve. Convoqué par Didier Deschamps, pour la première fois, en novembre dernier, il a effectué une entrée prometteuse face à l’Allemagne (2-0) à un peu plus de 19 ans.
Depuis, étant donné que Coman ne veut pas redescendre de son nuage, le sélectionneur des Bleus ne se prive plus de le rappeler et de le faire jouer. « Je crois en son potentiel » à d’ailleurs récemment avoué Deschamps, qui ne se trompe rarement avec ses jeunes, comme le prouvent les cas Varane, Pogba ou encore Griezmann. Sa présence dans la liste des 23 joueurs sélectionnés pour l’Euro 2016 semble même ne plus trop faire de doute, lui qui sera attendu comme un « leader » de l’EdF pour la Coupe du Monde 2018 en Russie.
En tout cas, en France, personne n’est mécontent de le voir émerger, et on serait presque même tenté de, pourquoi pas, lui laisser les clés du jeu. Pépite à suivre…