L’équipe de France livre une prestation plutôt aboutie en battant la Russie sur le score de quatre buts à deux. La rédaction d’Au Stade vous livre le résumé de cette rencontre, en abordant le cas des problèmes défensifs, sans oublier ses fameuses notes individuelles.
Suite et fin de ces deux matches amicaux de la fin mars. L’équipe de France de Didier Deschamps sort avec le plein de confiance des confrontations respectives face aux Pays-Bas (2-3), puis face à l’équipe de Russie (4-2). Ce mardi soir, les bleus recevaient donc une nation de seconde zone (21e au classement FIFA), qui plus est au Stade de France, pour le compte du premier match après les violents attentats du 13 novembre perpétrés il y a déjà près de quatre mois. Le dispositif de sécurité avait d’ailleurs était nettement renforcé, afin de rassurer les 65 000 spectateurs venus assister à cette rencontre.
Le film du match: une attaque de feu
On aurait pu s’attendre à un climat austère en tout de début de partie, vis-à-vis du contexte pesant de cette rencontre amicale. Mais bien lancés par le magnifique tifo du kop nord du Stade de France (voire photo ci-dessous), les spectateurs ont très rapidement pris à contre-pied cette tendance, en arborant de nombreux drapeaux et en répétant des chants tout au long de ce match. Cet engouement populaire s’accentuera de manière significative après l’ouverture du score plutôt rapide du petit nouveau: N’Golo Kanté (8′). En effet, Lassana Diarra lancera un ballon très bien ajusté en destination d’André-Pierre Gignac, qui remisera ce même ballon de la tête à Antoine Griezmann, étrangement seul devant la surface de réparation, qui glissera puis se relèvera pour ensuite engouffrer une magnifique passe en profondeur entre les lignes de la défense russe, pour atteindre les pieds du milieu de terrain de Leicester, qui conscient de son talent, ajustera Akinfeev d’une frappe croisée. Après seulement huit minutes de jeu, la France mène déjà un but à zéro.
Ensuite, les locaux vont confisquer le ballon aux visiteurs tout en avançant systématiquement dans le terrain (contrairement face aux Pays-Bas), ce qui permettra aux bleus d’obtenir des coups de pied arrêtés dangereux. A la suite de plusieurs coups francs, Antoine Griezmann -très excentré-, délivrera sa septième passe décisive de la saison, en frappant un coup franc tendu au point de penalty, où le nouveau sud-américain André Pierre Gignac dévira le ballon de la tête, pour tromper Igor Akinfeev (38e). A la pause, les bleus montrent un visage très convaincant, à l’image d’un Antoine Griezmann étincelant.
Un nouveau relâchement français qui coute cher
En seconde mi-temps, les joueurs français vont une fois de plus payer leur déconcentration quand le travail devient quasi achevé. Et pour cause; le jeune attaquant (25 ans) du Zénit Saint-Pétersbourg, Aleksandr Kokorin, profitera du marquage défensif inexistant des bleus -sans doute la faute sur cette action à Lucas Digne, qui venait juste d’entrer en jeu- pour marquer de la tête son neuvième but en sélection (56e). Un but encaissé, une fois de plus sur coup de pied arrêté, ce qui devient de plus en plus problématique (voire par ailleurs). Mais, le revenant des eaux troubles Dimitri Payet verra s’ouvrir son compteur de but en équipe de France, et ce, grâce à un but inscrit par le biais d’un coup franc de près de trente mètres ! (64e). Un sacré bijou.
A ce moment de la partie, les coéquipiers d’Anthony Martial (décevant lors de cette rencontre) voient la victoire approcher à grands pas. Mais ce n’était sans compter sur l’expérimenté ancien joueur de Chelsea, Yuri Zhirkov (32 ans), qui à la suite d’un mouvement rendement mené par la sélection d’Europe de l’Est sur le côté gauche amené par Oleg Shatov, marquera aisément alors qu’il se présentait seul face à Lloris (68e). Ce festival offensif de grande qualité se clôturera en beauté par le premier but sous le maillot de l’équipe de France A du très prometteur Kingsley Coman, qui se jouera du gardien Yuri Lodygin en jouant de ses dribles à n’en plus finir dont il a le secret, pour frapper la balle dans la cage vide, désertée par un Lodygin décidément à l’ouest. Quatre buts à deux score final, les hommes de Didier Deschamps nous ont régalé, après une performance en demi-teinte face aux Pays-Bas ce vendredi.
Une défense toujours aussi fébrile
Quoique ces deux matches amicaux furent très convaincants sur le potentiel et sur le niveau offensif de cette équipe de France, le niveau en défense est quant à lui très critique. Après avoir testé la paire Varane-Koscielny très décevante lors du match aux Pays-Bas (2-3), Deschamps a opté pour la paire Varane-Sakho lors ce dernier match. Ces deux choix tactiques ont pourtant eu les mêmes conséquences: deux buts encaissés à chaque rencontre, bien trop. En cause des relances quelques fois approximatives (Mamadou Sakho entre autres), des grossières erreurs de marquage (Laurent Koscielny par exemple) et des prises de risques mal gérées (surtout pour Raphaël Varane). Quant aux couloirs, à gauche Patrice Evra semble être à peu près à la hauteur de l’évènement malgré son âge avancé, tandis qu’à droite, ni Christophe Jallet ni Bacary Sagna n’ont convaincu. Même si son niveau n’est pas affligeant, il est tout de même important de trouver des solutions défensives afin de tenir la prétention de remporter l’Euro 2016 qui se disputera en France, à partir du 10 juin.
Les notes de la rédac’:
FRANCE: Lloris (5) – Sagna (4) – Varane (5) – Sakho (5) – Evra (5.5) – L. Diarra (7.5) – Kanté (7.5) – Pogba (6) – Griezmann (8) – Gignac (7) – Martial (4.5)
RUSSIE: Akinfeev (3) – Zhirkov (4.5) – V. Berezutsky (3.5) – A. Berezutsky (4.5) – Kuzmin (4) – Shirokov (4) – Dzagoev (4.5) – Golovin (3.5) – Kokorin (5) – Dzyuba (3) – Shatov (4.5)