Ce dimanche, comme tout au long de la compétition, l’Allemagne a fait preuve de solidité et d’efficacité pour battre le Chili et remporter la première Coupe des Confédérations de son histoire, le tout avec une équipe bis. A un an du Mondial, c’est déjà un signe fort qu’elle envoie.
LE MATCH: l’Allemagne a su résister
Même la séduisante équipe chilienne n’aura pas réussi à vaincre une Manschafft décidément irrésistible et intouchable. Joachim Low s’avançait pourtant avec une sélection très remaniée lors de cette Coupe des Confédérations 2017. Mais même sans ses cadres, l’entraîneur allemand est parvenu à remporter un nouveau trophée, trois ans après le titre mondial qui sera remis en jeu l’année prochaine lors de la Coupe du monde 2018 en Russie durant laquelle l’Allemagne sera une des grandes favorites. Et pourtant, lors de cette finale qui l’opposait au Chili d’Alexis Sanchez, vainqueur en demi-finale du Portugal au terme d’une séance de tirs au but atypique remportée 3-0, les hommes de Low ont été mis à mal par l’attaque de feu proposée par les Chiliens. Ter Stegen a dû s’y reprendre à plus d’une fois, dont un arrêt déterminant à la dernière minute, alors qu’il avait réussi à sortir un tir à bout portant de Vidal dès la quatrième minute. Le portier allemand a été l’un des maillons forts du groupe tout au long du tournoi. Et c’est finalement contre le cours du jeu que les Allemands ont ouvert la marque et grâce à une grossière erreur de Diaz qui a profité à Timo Werner, meilleur buteur de la compétition mais passeur en finale, servant Lars Stindl qui n’avait plus qu’à conclure (20e). Après vingt premières minutes éclatantes, le Chili a sans doute été refroidi par cette ouverture du score allemande, si bien que la Manschafft a pu respirer et mieux terminer cette première période, se créant quelques situations.
Il faudra en fait attendre les vingt dernières minutes pour voir les Chiliens de nouveau à l’attaque. En dessous depuis le début de la seconde période, les hommes de Pizzi se réveillent par l’intermédiaire d’Alexis Sanchez, contré in-extremis par l’excellent Sébastien Rudy (72e minute). Malgré ce réveil, le Chili ne parvient pas à concrétiser une domination grandissante en cette fin de match: maladroits devant le but, en panne d’inspiration dans les derniers mètres ou impuissants face au mur Ter Stegen, les attaquants chiliens ne marquent pas le but égalisateur tant espéré. Après deux victoires d’affilée en 2015 et 2016 dans la Copa America, le Chili s’incline contre une Allemagne d’une solidité extraordinaire et qui présentait une équipe bis. Avec cette première Coupe des Confédérations de son histoire, la Manschafft s’avance plutôt sereinement vers la défense de son titre l’an prochain lors du Mondial 2018 en Russie.
LE FAIT: Ter Stegen, un dernier arrêt pour la route
Énorme lors de cette finale (mais pas que), écœurant toutes les veines tentatives adverses, Marc-André Ter Stegen, le gardien du FC Barcelone, a dû s’employer jusqu’au bout pour garder sa cage inviolée face à l’attaque chilienne. On joue la 95e minute, Leonardo Valencia obtient le coup-franc de la dernière chance pour son équipe, décalé sur la gauche à 25 mètres du but. Alexis Sanchez s’élance mais le gardien allemand, complètement masqué au départ de la balle, réalise une dernière parade décisive pour préserver l’avance d’un but de son équipe et permet à l’Allemagne de s’imposer. Cette dernière action résume parfaitement le tournoi allemand: efficace. Car si l’attaque a su l’être, en témoigne le soulier d’or remporté par Werner, l’attaquant du RB Leipzig, dauphin de Bundesliga, la défense ne l’a pas moins été. Et lorsque ce sont les défenseurs qui fléchissaient, c’est souvent le dernier rempart qui s’illustrait. Cette méthode chirurgicale fait la force de l’équipe mise en place par Joachim Low lors de cette compétition mais aussi lors des précédentes. Nul doute qu’avec ses cadres, l’Allemagne devrait encore une fois atteindre le podium du Mondial l’année prochaine, comme elle a réussi à le faire lors des quatre dernières éditions avec en prime une consécration au Brésil en 2014.
Crédits photo à la une: Ganossi