Après 2008, 2013 et 2014, Cristiano Ronaldo a remporté ce lundi le Ballon d’Or, récompensant le meilleur joueur du monde sur l’année civile. Il devance au classement son éternel ennemi Lionel Messi ainsi que le Français Antoine Griezmann.
Si le suspens avait définitivement été enterré hier matin après que la Une de France Football, titrée « Sacré Cristiano Ronaldo » ait fuité, le verdict final a eu lieu hier soir à 20h. Et pour la 4ème fois de sa carrière, c’est bien le Portugais de 31 ans qui est de nouveau lauréat de la plus prestigieuse récompense individuelle. Devancé par Messi en 2015, la saison du CR7 n’a, cette fois-ci, laissé place à aucun doute tant elle est exceptionnelle. Le principal intéressé l’affirme lui-même, c’est la plus belle saison de sa carrière. On n’aurait pas dit mieux…
La C1: un premier grand pas vers la conquête du Graal
On dit souvent que les grands joueurs peuvent changer le cours d’un match. En quarts-de-finale, après une défaite 2-0 en Allemagne face au surprenant Wolsburg, le Real est condamné à l’exploit au match retour à Santiago Bernabeu. Et qui dit exploit du Real, dit forcément grand CR7. La qualification pour les demi-finales a été l’œuvre d’un seul homme, cette légende qui, ce jour-là, a une nouvelle fois porté le Real Madrid en inscrivant un triplé. Ce match-là, CR7 l’a gagné en solo. Une victoire 3-0 et une place en demi-finale finalement amplement méritée… Cristiano n’est pas un grand joueur, c’est un champion.
A quelques exceptions près, le vainqueur du Ballon d’Or fait toujours partie de l’équipe ayant remporté la Ligue des champions. Grand artisan du parcours madrilène sur l’ensemble de la compétition, Cristiano Ronaldo l’a aussi été en finale face à l’Atlético Madrid au stade San Siro. Dans cette finale, il inscrit le penalty de la victoire lors d’une séance de tirs au but irrespirable et un match encore très indécis comme cela avait été le cas deux ans auparavant au même stade de la compétition à Lisbonne.
Ce match, on s’en rendra compte plus tard, constituait en fait le premier opus d’une lutte à distance pour le Ballon d’Or entre CR7 et le Français Antoine Griezmann. Après avoir joué un rôle prépondérant face au FC Barcelone en quarts puis contre le Bayern en demies, Grizou a manqué un penalty en finale en début de deuxième période. Est ce que cela a joué dans le résultat final de ce match ? Probablement. Même si rien ne dit que l’Atlético l’aurait emporté malgré tout. Quoi qu’il en soit, à l’issue de cette Ligue des Champions, le Portugais a pris une longueur d’avance : CR7 1, Griezmann 0…
La victoire à L’Euro a définitivement scellé l’issue du Ballon d’Or
Dans un Euro vraiment pas emballant globalement, Cristiano Ronaldo aura cette fois encore porté son équipe, le Portugal, durant le tournoi. Son influence au sein du vestiaire, l’image qu’il renvoie, son statut de capitaine… Autant d’arguments qui sont la preuve d’une CR7 dépendance pour la Seleção. Pourtant, en finale face à aux Bleus au Stade de France, la star portugaise sortira très tôt pour une blessure qu’il a tentée tant bien que mal de contenir pour jouer ce match si important. Après plusieurs minutes d’absence, Ronaldo a, durant toute la prolongation, joué le second entraîneur. Comme si son impact était le même sur et en dehors du terrain. Ce titre il le voulait, il l’a finalement obtenu. Malgré un parcours contesté par beaucoup, le Portugal a remporté le premier titre de son histoire, et CR7 y a été là encore pour beaucoup, même si c’est bien Eder qui a offert le trophée aux Portugais en fin de prolongations.
De son côté, Antoine Griezmann a réalisé un Euro quasi-parfait: meilleur buteur et sacré meilleur joueur du tournoi, il ne lui a manqué que le dernier match, comme à San Siro quelques semaines auparavant. Deux matchs, deux face-à-face CR7-Griezmann, et deux victoires pour le Portugais. En ce soir du 10 juillet, Grizou le sait, comme beaucoup d’autres d’ailleurs; le Ballon d’Or vient assurément de lui échapper…
Si son début de saison moins bon – combiné à celui de Messi qui enchaîne les buts depuis 3 mois – lui a probablement coûté sa deuxième au classement du Ballon d’Or, le patron en 2016 c’est bien Ronaldo: 51 buts en 55 matchs disputés soit un but toutes les 94 minutes. Outre ses 14 passes décisives, l’année 2016 de CR7 est celle aussi des trophées: la Ligue des champions et donc l’Euro avec le Portugal. Bref, une année inoubliable pour le Lusitanien avec en point d’orgue le Ballon d’Or. Il est désormais seul dans la légende avec Lionel Messi qui en compte un de plus que lui. La chasse aux records entre les deux monstres est repartie et promet d’être passionnante en 2017, sans oublier Antoine Griezmann qui aura sûrement à cœur de bousculer définitivement cette hiérarchie qui dure maintenant depuis près de 10 ans et le titre de Kaka en 2007.
Crédits photo à la une: Ludovic Péron