Déterminés et pleins d’envie, les Strasbourgeois ont renversé L’OGRE européen qu’est le Real Madrid (93-86) en Coupe d’Europe. Voilà la SIG relancée dans la course au Top 16.
Les Alsaciens ont signé un second succès dans cette poule A de l’Euroligue, et pas des moindres. A l’instar de leur premier »exploit » face à Fenerbahçe (91-70), il y a deux semaines ici-même au Rhénus, les hommes de Vincent Collet, ont renversé ce qui est la meilleur équipe d’Europe, le Real Madrid (93-86) dans ce cinquième match de poule. C’est une très importante victoire pour le club français qui rejoint son adversaire du soir au classement (les deux équipes ont le même bilan : 2 victoires/3 défaites), et qui, par ricochet, se relance dans la course au Top 16, tant convoité depuis 2007 par les clubs français qui ont disputé la phase finale de cette C1.
Mais la tâche n’a pas été aisée pour la SIG, qui a finit le premier quart-temps derrière au score (24-25, 10e), malgré une entame de feu (22-9, 7e). On pensait alors que les Alsaciens avaient pris un coup derrière la tête, mais que nenni, leur superbe deuxième quart-temps (27-19) leur permettait de rentrer aux vestiaires avec 7 points de plus que les Madrilènes (51-44, 20e). Méconnaissables, les joueurs du club Espagnol, encaissaient de nouveau un 27-19, lors du quart-temps suivant, ce qui permettait aux Français de creuser l’écart. Effectivement, à la fin de ce troisième quart-temps, le tableau d’affichage du Rhénus, annonçait une avance de 15 points pour les locaux (78-63, 30e).
Un Louis Campbell époustouflant…
Portée par de bonnes individualités, notamment Louis Campbell, qui avec 23 points (4/5 à 3 points) signait l’un de ses meilleurs match sous le maillot Alsacien, la SIG ne tremblera jamais, même si les Madrilènes reviendront à moins de 10 points en fin de match (le Real a remporté le dernier quart-temps 15-23). L’essentiel était déjà fait pour les joueurs de Vincent Collet, qui exprimera son bonheur en conférence de presse après le match : «On sait que la clé, c’est la constance. On a montré à l’extérieur qu’on manquait de caractère. Là, on s’est beaucoup battu, même ceux qui avaient courbé l’échine aux matches précédents, personne n’a lâché. Et on a du talent, on a cette capacité à mettre des tirs. Maintenant, il faut qu’on s’inspire de cet engagement, qu’on arrive à trouver la même chose dans les matches à l’extérieur. Ça fait très plaisir, c’est une satisfaction, une joie de voir le public communier avec son équipe, c’est l’adversaire le plus prestigieux qu’on ait battu.» Et ce dernier, qui coach aussi l’équipe de France de Basket n’a pas tord. On peut, ici, parler de match référence pour les Strasbourgeois.
De leur côté, les Madrilènes sont logiquement déçus. Une déception qui se retrouve dans les propos de Pablo Laso, le coach de ce Real Madrid, qui tenait tout de même à rendre hommage aux Alsaciens : «Le basket n’est pas une surprise. Je sais que Strasbourg est une équipe qui ne lâche pas, ils ont battu Fenerbahçe, ça aurait été trop stupide de notre part de prendre ce match à la légère, je savais que ce serait très difficile. Un match, ce n’est pas que mettre des paniers, on n’était pas prêt à se battre comme on aurait dû. On n’était pas prêts mentalement, et quand on a essayé, il était trop tard. Je félicite vraiment Strasbourg pour sa victoire.» Mais il ne faudra pas relâcher la pression lors des futurs matches, qui s’annoncent bouillants contre des concurrents directs au Top 16 (Étoile Rouge Belgrade et Bayern Munich notamment). A confirmer…