Toutes les deux semaines, AU STADE, réalise un FOCUS sur un club évoluant en PRO A. Cette semaine, nous sommes arrêté à Nanterre, un club qui ne cesse de surprendre le monde du Basket…
Il est des clubs comme cela qui partent de très bas et qui, linéairement, connaissent une trajectoire inattendue, heureuse. La Jeunesse Sportive des Fontenelles de Nanterre (JSF Nanterre plus communément) est de cela, lui, passé au gré de 11 accessions (aucun relégation), entre 1987 et 2011, de la Départementale à PRO A ! Alors promu dans un monde qui semblait trop grand pour lui, Nanterre n’a rien trouvé de mieux à faire que de devenir Champion de France en 2012-2013. Grâce à ce succès 3 matches remportés à 1 contre Strasbourg, les »Petits Hommes Verts », comme on aime alors les appeler , gagnait la sympathie du monde du Basket, mais aussi le droit de disputer la phase de groupes de l’Euroligue… Bien sûr la JSF n’accèdera pas au TOP 16 mais elle réalisera encore quelques coups d’éclat, obtenant 3 succès dont un sur le parquet d’un ogre de la compétition, le FC
Barcelone (71-67). Perdant leur titre dès la saison suivante (10ème de la saison régulière, et pas qualifié pour les plays-off), au profit de Limoges, les hommes coachés par Pascal Donadieu, coach historique du club, pourtant, ne mirent pas longtemps à revenir sur le devant de la scène, remportant leur premier titre européen de leur histoire, l’EuroChallenge (troisième coupe d’Europe), en juin dernier. Ce titre leur permet cette saison d’accéder à l’Eurocoupe, qui a, par ailleurs, très bien débuté pour le club, avec deux succès acquis en deux matches de poule.
Une intersaison mouvementée
Deuxième de la saison régulière en 2014-2015, meilleur résultat de l’histoire du club, l’actuel 14ème budget de PRO A (3, 865 M d’euros), espère confirmer en PRO A. Pour le moment, après quatre journées, le bilan est moyen (2 victoires et 2 défaites, 13e place au classement), mais on ne s’affole pas du côté du club, où l’on croît dur comme fer aux capacités de l’équipe en place. Mais chose rare dans le club dirigé par Jean Donadieu (74 ans), père du coach, Pascal Donadieu (51 ans), il y eu quelques petites turbulences cet été, à l’intersaison, notamment à cause Mouhammadou Jaiteh, médaillé de bronze avec l’équipe de France à l’EuroBasket, qui, comme le note un proche du club «était programmé comme partant, car il aurait dû être drafté en NBA, ou rejoindre un »gros » d’Europe ». C’est pour cela que le club et la cellule de recrutement avait planché sur quelques potentiels remplaçant à leur meilleur marqueur français la saison passée (11,6 points en moyenne).
«On a dû anticiper et on voulait renforcer notre raquette avec des postes 5 et 4 étrangers et un 4 français » expliquait le coach, Pascal Donadieu. Fernando Raposo est bien arrivé au poste 5, en provenance d’Orléans, mais le club a eu la surprise de voir revenir Jaiteh qui n’a pas souhaité, finalement rejoindre un autre club européen, puisque la draft avait échoué. «Sportivement ce retour est bénéfique, mais cette histoire a foutu notre mercato en l’air. On s’était fixé des idées, on était sur des coups, et avec le retour de Mam’ ,certains dossiers ont été arrêtés puis abandonnés », regrettait Donadieu fils. Du coup la raquette en place ne conviendrait pas tellement au coach qui « n’a pas pu trouver les postes 3 et 4 qu'[il] recherchait ».
Mais malgré ces quelques interférences, l’effectif reste compétitif, même si le meilleur marqueur du club, Jamal Shuler (13,7 points), est partit vers Monaco. « Le secteur extérieur, me convient » notait Donadieu, qui se réjouissait d’avoir recruté Gerald Robinson (ex-Riga, Lettonie), qui aidera T.J. Campbell à enfiler les paniers à longue distance. Les deux derniers cités formeront donc un trio américain, avec Mykal Riley, ce qui permettra à la JSF de toujours proposer un Basket, rapide et spectaculaire. A noter que le club n’a pas hésité « à faire monter » le petit jeune Warren Racine, très bon avec l’équipe espoirs du club, travailleur et qui a donc parapher son premier contrat pro cet été.
L’avis AU STADE :
La JSF restera compétitive malgré un départ mitigé en PRO A . Les quelques tensions de l’été semble ne plus être à l’ordre du jour au club, même si elles ont quelques peu affecté le recrutement des Franciliens. Mais on garde la foi du côté de Nanterre, et tant mieux. Les résultats en Eurocoupe (2 victoires en autant de matches) incite à l’optimisme. Si Nanterre brille en Europe, elle a les capacités et l’effectif de le faire en PRO A… Gare aux »Petits Hommes Verts » !