Alors que la saison de NBA a repris depuis moins d’une semaine, Russell Westbrook, le meneur d’Oklahoma City, nous offre déjà des performances de folie. Retour sur 3 matchs historiques et sur ce qui peut suivre.
3 matches, 3 victoires
Le premier point positif pour le collectif, c’est que le Thunder entame bien l’ère post-Durant. Un sans faute jusqu’à présent, bien que ce soit face à des équipes assez faibles (Sixers, Suns, Lakers). Westbrook compte pour beaucoup dans ces victoires, avec notamment le panier de la gagne face aux Suns. Le meneur explosif a l’air plus concentré que l’année dernière, sa relation sur le terrain avec le nouveau venu Victor Oladipo (qui a prolongé pour 4 ans de plus et 84 millions de dollars) se forge peu à peu. Le Thunder reste sur la même dynamique que sur les playoffs, avec des intérieurs impliqués et au service de Westbrook, du spacing apporté par des joueurs comme Kanter ou Illyasova, et surtout un rythme très élevé – un quart des shoots de l’équipe sont pris dans les 6 premières secondes de possession !
3 matches, 2 triple-doubles
3 matches qui ont permis à Russell Westbrook d’entrer un peu plus dans l’Histoire. Son premier match de la saison, à Philadelphie, s’est terminé à une passe près d’un triple-double (32 pts, 12 reb, 9 ast). Mais déjà on a pu noter une amélioration dans la qualité des shoots pris: 52% de réussite (11/21), 1/2 à 3 points. Et déjà un Westbrook agressif, avec 11 lancers francs provoqués (dont 9 réussis). On a pu aussi noter seulement 2 pertes de balles, un autre bon signe.
Deux jours plus tard, le Thunder faisait sa rentrée à domicile dans une Chesapeake Energy Arena comble. La victime du soir: les Suns de Phoenix. Mais les jeunes joueurs de l’Arizona ont opposé plus de résistance que prévu, et le Thunder a eu besoin d’une prolongation pour empocher la victoire. Et les fans de Russell étaient partagés entre 2 sentiments: d’un côté, « Beastbrook » est devenu le premier joueur depuis Kareem Abdul-Jabbar en 1975 à enregistrer un triple-double avec plus de 50 points: 51 points, 10 passes, 13 rebonds. Mais de l’autre, une feuille de stats de folie, certes, si seulement elle n’avait pas été gâchée par ces 44 shoots tentés par le numéro 0 ! Avec un maigre 38% au shoot (17/44), Westbrook retombait dans ses travers. 2 sur 10 à 3 points, heureusement que le Thunder est sorti victorieux, sinon les critiques auraient été encore plus virulentes. Mais quoi qu’il en soit, Russell posait déjà le premier triple-double de la saison, avec des numéros conséquents.
« I think he’s got a real shot to average a triple-double this year… I think he’s going to win [MVP]. — @RealSkipBayless on @russwest44 pic.twitter.com/IWQ0ZxOSai
— UNDISPUTED (@undisputed) 27 octobre 2016
Que pouvait-t-il se passer après cela? Rien d’autre qu’une autre performance énorme délivrée par la machine infernale. Face aux Lakers et à domicile de nouveau, RW0 sort tranquillement un deuxième triple-double d’affilée et devient le 6e joueur de l’histoire à cumuler 2 triples-doubles lors des 3 premiers matches. 33 points, 16 assits, 12 rebonds, et sans bavure cette fois. Le meneur réussit un joli 11/21 au shoot et surtout 5/6 à 3pts. Rajoutez à cela une victoire assez confortable (96-113), et vous obtenez une soirée parfaite dans l’Oklahoma !
3 matches, et maintenant?
Westbrook doit éviter à tout prix des matches comme celui face à Phoenix. S’il veut avoir une chance pour remporter le trophée de MVP (ce qui est « tout à fait envisageable » selon Skip Bayless, analyste américain), il doit se concentrer et jouer dans l’intérêt collectif sans forcer ses shoots.
Shout the math down if you wish … but Russell Westbrook will wake up Monday morning on pace for 55 triple-doubles this season.
— Marc Stein (@ESPNSteinLine) 31 octobre 2016
Mais il est clair que Westbrook peut accomplir quelque chose de très grand cette année au niveau statistiques, comme le souligne Mark Stein, insider. Maintenant, wait and see.
Crédits photo à la une: Keith Allison