Ce lundi soir avait eu lieu la première cérémonie des NBA Awards, où l’ensemble des récompenses individuelles de la saison ont été remises. Compte-rendu de cette soirée.
Drake était aux commandes de cette cérémonie, la première du genre. Habituellement les trophées sont remis un par un, tout le long du mois de juin, et chaque gagnant prononce un discours devant la presse et ses proches. Mais cette année, la ligue a décidé d’innover, avec une soirée unique. L’ambiance était festive, et la NBA tenait sa cérémonie dans le même style que celle des Grammy’s ou des Oscars.
Russell Westbrook encore plus dans l’histoire
Commençons donc par la récompense la plus attendue, le titre de Most Valuable Player, c’est-à-dire le joueur le plus important pour son équipe, celui sans qui son équipe ne serait pas là où elle est. Les trois nominés étaient Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder), James Harden (Houston Rockets) et Kawhi Leonard (San Antonio Spurs). Dans cette saison où la course au MVP a été plus serrée que jamais, c’est le meneur du Thunder qui remporte la récompense, méritée au vu de son triple-double de moyenne (31.6, 10.7 reb, 10.4 ast), une première depuis Oscar Robertson en 1961-62. Certes, le classement d’OKC n’est pas à la hauteur pour nombre de fans, car l’équipe termine à la sixième place de la conférence Ouest. En effet, tous les MVPs précédents ont terminé au pire troisième de leur conférence. Quoi qu’il en soit, Brodie a beaucoup apporté à son équipe, qui n’aurait sûrement pas participé aux playoffs sans lui.
La surprise Malcom Brogdon
Du côté des jeunes, le titre de Rookie of the Year se jouait entre Malcom Brogdon (Milwaukee Bucks), Joel Embiid et Dario Saric, tous deux évoluant aux Sixers de Philadelphie. Embiid avait fait forte impression cette saison, mais il n’a disputé que 31 matchs à cause de blessures. Dario Saric était donc pressenti pour le trophée, un intérieur très polyvalent. Mais contre toute attente, c’est Malcom Brogdon qui est reparti avec le trophée. Le meneur des Bucks a effectué une saison régulière très solide avec 10.2 pts, 2.8 reb et 4.2 ast, et il devient surtout le premier joueur drafté au second tour élu Rookie de l’année.
Rudy Gobert nominé à deux reprises
Il y avait du beau monde nominé pour le titre de joueur ayant le plus évolué. Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks), Nikola Jokic (Denver Nuggets) et notre Rudy Gobert national (Utah Jazz). En passant de 16.9 pts, 7.7 reb, 4.3 ast, 1.2 stl et 1.4 blk à 22.9 pts, 8.8 reb, 5.4 ast, 1.6 stl et 1.9 blk pour seulement 0.3 minute passée en plus sur le terrain (35.6 min), le trophée est décerné au Grec Giannis, avec les honneurs.
Rudy Gobert était encore nominé, cette fois dans la catégorie du meilleur défenseur de l’année. Draymond Green (Golden State Warriors), ainsi que Kawhi Leonard (San Antonio Spurs) étaient eux-aussi nominés. Malheureusement, l’armoire à trophées de Rudy restera vide une saison de plus, car c’est Draymond Green qui est élu Defensive Player of the Year avec 6.6 rebonds défensifs, 2 interceptions et 1.4 contre.
Le reste des trophées
Eric Gordon (Houston Rockets), Andre Iguodala (Golden State Warriors) et Lou Williams (Los Angeles Lakers/Houston Rockets) étaient les trois joueurs nominés pour le titre de meilleur sixième homme. Au final, c’est Eric Gordon qui est élu, avec 16.2 pts, 2.7 reb et 2.5 ast en 31 minutes, en sortie de banc.
La course au coach de l’année était elle aussi très serrée, avec Erik Spoelstra (Miami Heat) qui a permis au Heat d’effectuer une superbe seconde partie de saison, terminant cependant aux portes des playoffs, ce qui reste tout de même une grosse performance quand on voit comment Miami avait commencé la saison. Gregg Popovich (San Antonio Spurs) était aussi nominé, comme presque chaque année, et Mike D’Antoni (Houston Rockets) était aussi présent. C’est finalement ce dernier qui remporte le titre, et il y a de quoi au vu de son travail. Peu de personnes voyaient les Rockets terminer troisièmes, avec plus de 50 victoires. Son coup de génie: déplacer James Harden au poste de meneur, une réussite.
Bob Myers, General Manager des Warriors, est élu Dirigeant de l’année, logique vu qu’il a réussi à signer Kevin Durant l’été dernier tout en gardant un roster compétitif, tout cela conclu par un titre de champion NBA.
Dirk Nowitzki est élu coéquipier de l’année. On rêverait tous d’avoir l’Allemand dans notre équipe. Le vote pour ce trophée est exclusivement réservé aux joueurs, ainsi que celui du joueur avec le plus bel esprit sportif, qui est Kemba Walker. Le joueur aidant le plus la communauté est Isaiah Thomas.
Le vote des fans
Nouveauté cette année, en plus du format, c’est une multitude de nouveaux prix, dont les fans sont les seuls jurés. Tout le monde a donc pu voter pour la performance de l’année, décernée à Klay Thompson pour ses 60 points en trois quart-temps. Le tir pour la gagne de l’année est celui de Russell Westbrook face aux Nuggets. Le dunk de Victor Oladipo face aux Hawks est élu dunk de l’année, et l’enchaînement entre Draymond Green, Stephen Curry et Kevin Durant face à Indiana est désigné passe de la saison. Le contre de l’année est quant à lui celui de Kawhi Leonard face aux Rockets. Le meilleur moment des playoffs est le trois points de Kevin Durant lors du troisième match entre les Warriors et les Cavaliers à Cleveland, qui a permis à Golden State de remporter le match. Russell Westbrook est aussi élu joueur avec le plus de style de la ligue.
Trophées d’honneur
Au niveau des récompenses honorifiques, Bill Russell reçoit le Lifetime Achievement Award, récompensant l’ensemble de sa carrière. Monty Williams, vice-président des opérations chez les Spurs, se voit décerner le Sager Strong Award, récompensant un individu qui a été un pionnier en donnant un exemple du courage, de la foi, de la compassion et de la grâce comme le défunt Craig Sager l’a fait tout au long de sa carrière. Enfin, le Hustle Stats Award revient à Patrick Beverley, un des joueurs qui provoque le plus de pertes de balles, de passages en force et qui conteste le plus de shoots.
Crédits photo à la une: Keith Allison